Jennifer Arcuri, une épine dans le pied de Boris Johnson

En plein combat politique pour faire sortir son pays de l’Union européenne le mois prochain, avec ou sans accord, Boris Johnson se retrouve dans l’embarras après ces révélations du Sunday Times. Le journal affirme que “BoJo” a convié une amie proche, Jennifer Arcuri, à participer à des missions économiques internationales. Ancien mannequin devenu entrepreneur dans le secteur de la tech, Jennifer Arcuri a fait partie de plusieurs délégations commerciales qui n'étaient pourtant en rien liées à son domaine d'activités.

En outre, Boris Johnson est accusé d’avoir octroyé aux entreprises de Jennifer Arcuri plusieurs subventions à hauteur de dizaines de milliers de livres. De l'argent public donc, pour des sociétés qui ne sont pas basées au Royaume-Uni. Le tout sans déclarer le moindre conflit d’intérêts.

Selon le quotidien, Boris Johnson et Jennifer Arcuri se sont rencontrés lors de conférences du Parti conservateur, dans des événements technologiques à Londres et lors d’une soirée de collecte de fonds. Ils ont passé du temps ensemble à New York, Tel Aviv et à Londres, notamment dans le luxueux appartement de l’Américaine. Le journal décrit leur relation comme étant “très proche.”

Suite à la publication de l’article, le 10 Downing Street n’a pas souhaité faire de commentaire. Jennifer Arcuri a quant à elle démenti toute malversation. “Toutes les subventions dont mes entreprises ont bénéficié et toutes les missions commerciales auxquelles j’ai pris part ont été uniquement motivées par mon rôle de femme d’affaires. Je suis terriblement déçue que le Sunday Times ne puisse pas évoquer une entrepreneure ayant réussi dans les affaires sans faire appel à des insinuations basées sur des informations ayant fuité de la mairie”, a regretté l’Américaine.

Le député travailliste Jon Trickett a appelé le Premier ministre Johnson à “faire le récit détaillé de ses actions en réponse à ces allégations graves et très sérieuses portant sur un mauvais usage des fonds publics dans le cadre de son ancienne fonction de maire de Londres.” “Le public a le droit de savoir comment et pourquoi cet argent a été utilisé au bénéfice d’une amie personnelle proche et sans raison légitime à première vue”, a-t-il ajouté.