Juppé tacle François Fillon "peu crédible"
François Fillon grapille des intentions de vote. D'un duel à deux, la primaire républicaine est désormais un duel à trois qui risque de priver Nicolas Sarkozy de second tour.
"François Fillon se présente comme le candidat qui a le programme le plus audacieux. Moi, je dis que c'est le programme le moins crédible", a déclaré M. Juppé sur France Info.
"Quand il était Premier ministre, entre 2007 et 2012, le gouvernement a supprimé 150.000 emplois (publics, NDLR) pendant un quinquennat. Aujourd'hui il nous en annonce trois fois plus. Cela ne se fera pas. Il n'est pas possible de supprimer 500.000 --les chiffres ont varié, d'abord c'était 600-- fonctionnaires ou emplois publics", a insisté le maire de Bordeaux, qui a fait de la question de l'objectif de suppression de fonctionnaires son principal axe contre l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy.
"Dépense considérable"
"On nous dit on va augmenter la durée du travail. D'abord on ne va pas d'un coup de baguette magique, brutalement, passer de 35 à 39 heures. Moi je propose que ce soit négocié aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé. Et de toute façon, si on passe à 39 heures il faut payer 39 heures, ce qui va constituer pour toutes les collectivités publiques une dépense immédiate considérable. Et à ce moment-là, on ne tiendra pas une idée majeur de François Fillon qui est de réduire le déficit et la dette", a assuré M. Juppé.
"Il y a là une incohérence dans ce projet. C'est très bien de dire +je suis le plus fort, je suis le plus audacieux, je vais renverser la table+. Moi je n'y crois pas et je crois qu'il faut des propositions ambitieuses, les miennes le sont, mais crédibles". "Cette allure qu'il se donne du pourfendeur, de l'homme de la rupture, ne correspond pas à la réalité". "Imposture", comme l'a dit Jean-François Copé? "Je n'utiliserais naturellement pas ce mot, je n'aime pas les excès de langage".
"Dans tous les sens"
"J'ai trouvé que ça partait vraiment dans tous les sens" a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate à la primaire de la droite et du centre sur LCI vendredi.
"J'ai trouvé que c'était difficile d'être convaincant dans un débat où on changeait de sujets tout le temps. On se battait pour pouvoir avoir la parole. Parfois les sujets étaient zappés, parfois on restait trop longtemps dessus. J?ai trouvé que c'était compliqué".
"Le moment du débat, c'est un peu le moment de la révélation. Il y a des tempéraments qui se réveillent". Interrogée sur sa prestation: "J'ai eu de très bon retours, en particulier sur la conclusion".
Finale à trois pour la presse
Au lendemain du dernier débat avant le premier tour de la primaire de la droite, François Fillon tire son épingle du jeu et oblige la presse à parler désormais d'une "finale à trois".
"François Fillon n'a pas encore attrapé l'os, mais il s'en approche", constate Cécile Cornudet dans Les Echos de vendredi. Pour la chroniqueuse du quotidien économique, l'ancien Premier ministre "donne des sueurs froides aux favoris, aux sondeurs et aux médias qui ne l'ont pas vu venir. Sa qualification n'est pas le scénario le plus probable, mais elle n'est pas impossible non plus".
De fait, deux sondages réalisés à chaud après le débat télévisé de jeudi soir placent le député de Paris en bonne position pour figurer au second tour au côté de l'actuel favori Alain Juppé et aux dépens de l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy. François Fillon est jugé le plus convaincant par 33% des sondés, selon une étude d'Elabe pour BFMTV, contre 32% pour Alain Juppé et 18% pour Nicolas Sarkozy.
Sarkozy troisième
Selon un sondage d'Opinionway pour Le Point, Alain Juppé (30%) devance François Fillon (25%) et Nicolas Sarkozy (13%). Mais M. Fillon est en tête chez les électeurs certains d'aller voter dimanche au premier tour de la primaire (38% contre 26% à M. Juppé et 23% à M. Sarkozy). Au duel annoncé Juppé/Sarkozy, les commentateurs évoquent désormais une bataille à trois au dénouement impossible à prédire. "Juppé, Sarkozy, Fillon: une finale à trois", titre Le Monde, enquête électorale du Cevipof à l'appui dans laquelle il apparaît que François Fillon "gagne 10 points en un mois".
"Suprématie" à trois
Pour Guillaume Tabard du Figaro, le troisième débat a confirmé "la suprématie" des "trois candidats ayant occupé l'Elysée, Matignon ou le Quai d'Orsay". "Sarko en bas puis en haut, Juppé favori usé, Fillon en pleine ascension", résume Philippe Marcacci dans L'Est Républicain. "Il n'y a pas grand chose que l'on puisse affirmer avec certitude au lendemain de ce troisième round sinon que Juppé, Fillon et Sarkozy peuvent se qualifier pour la finale", abonde Jean-Marie Montali dans Le Parisien/Aujourd'hui en France.
Pour sa part, Jean-Michel Servant se demande dans Le Midi Libre "quelles seront les répercussions" des accusations de l'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine sur un financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. "Surtout avec un François Fillon aux fesses qui pourrait profiter de ces révélations pour rafler la mise." "Fillon, Sarkozy et Juppé aimantent tous les regards, les autres règlent leurs comptes et jouent les portefeuilles de la partie d?après", commente Jean-Louis Hervois dans La Charente Libre.
Gratis onbeperkt toegang tot Showbytes? Dat kan!
Log in of maak een account aan en mis niks meer van de sterren.Aussi dans l'actualité
-
Independer
Achat ou leasing d'une voiture : quelle formule vous permettra d'obtenir le meilleur prix ?
Acheter une voiture et bien l’entretenir coûte beaucoup d’argent et de temps. C’est pourquoi, même en tant que particulier, cela vaut la peine de demander une offre à la fois pour un crédit auto et pour une formule de leasing. Mais quelle est la différence? Independer.be vous explique tout. -
Permanence LR caillassée: Éric Ciotti ne “cédera rien”
"Je ne céderai à aucune intimidation", a affirmé lundi le député des Alpes-Maritimes et président du parti Les Républicains (LR) Éric Ciotti, au lendemain du caillassage de sa permanence, tout en dénonçant les "erreurs" du gouvernement qui ont suscité la colère des Français. -
mise à jour
Une solution “décisive”: UBS accepte de racheter Credit Suisse
À l’issue d’intenses négociations, le premier groupe bancaire suisse UBS va racheter son rival en difficultés Credit Suisse, a déclaré dimanche le président de la Confédération helvétique Alain Berset, estimant que c’était le meilleur moyen de “rétablir la confiance”. -
Le dernier débat de la droite n'a pas tenu ses promesses
Un débat touffu, parfois confus, une réponse indignée de Nicolas Sarkozy sur les affaires judiciaires, et trois favoris qui évitent de s'attaquer frontalement: l'ultime débat télévisé de la primaire de la droite n'a pas tenu ses promesses à trois jours du premier tour. Visiblement ulcéré Selon deux sondages réalisés à chaud après le débat, Alain Juppé et François Fillon sont ceux qui ont tiré le mieux leur épingle du jeu. -
Les Français donnent raison à Macron
Près de six Français sur dix (57%) considèrent la candidature d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle comme "une bonne chose" et 63% lui donnent raison de ne pas passer par la primaire de la gauche, selon un sondage Odoxa publié vendredi.
-
Independer
Moins de kilomètres parcourus = une prime d'assurance moins chère : l'effet des barèmes kilométriques sur votre assurance auto
Connaissez-vous le barème kilométrique ? Non ? Ce concept vous aidera peut-être à économiser une belle petite somme. Le nombre de kilomètres que vous parcourez par an est en effet un facteur important dans le calcul de votre prime d’assurance auto. Independer.be explique comment ces barèmes peuvent influencer positivement votre prime. -
Monenergie.be
Presque 200 euros: pourquoi les ménages wallons doivent payer plus pour l'électricité que les ménages flamands?
Ces derniers mois, les prix de l’électricité ont baissé considérablement. Pourtant, en moyenne, les ménages wallons doivent encore toujours payer 188 euros de plus que les ménages flamands. D’où provient cette différence et pouvez-vous entreprendre quelque chose vous-même? Monenergie.be vous conseille. -
La Corée du Nord tire (encore) un missile vers la mer du Japon