Kabila, "confiant", n'exclut pas un gouvernement d'union

"Je suis confiant. Je viens d'aller dans l'est du pays et dans le centre. (...) Le climat est tout à fait favorable", déclare le président sortant qui s'était récemment dit certain de "ne pas perdre".
 
M. Kabila, arrivé au pouvoir en 2001 après l'assassinat de son père Laurent-Désiré Kabila, a été élu au suffrage universel direct au deuxième tour en 2006 face à l'opposant Jean-Pierre Bemba. Il affrontera lundi une opposition divisée lors d'un scrutin à un seul tour, après une modification contestée de la Constitution en janvier.
 
Alors que des violences, notamment des affrontements entre partisans de l'opposant historique Etienne Tshisekedi et ceux de la majorité présidentielle, ont émaillé la campagne électorale - y compris encore samedi à Kinshasa -, M. Kabila juge que les conditions sont réunies pour que les élections (présidentielle et législatives, le même jour) se déroulent bien.
 
"Ces craintes sont exagérées", a-t-il répondu à une question sur le risque de violences post-électorales alors que l'Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS) de M. Tshisekedi a mis en garde contre des "fraudes massives".
 
Interrogé sur l'éventualité d'un gouvernement d'union nationale après les élections, il reste prudent tout en affirmant avoir "toujours été ouvert".
 
"Cela dépendra des résultats des élections. Je suis conscient que, pour reconstruire ce pays, on a besoin de tous ses fils et de toutes ses filles", a-t-il ajouté.
 
La RDC est toujours montrée du doigt pour sa gestion opaque du secteur minier et l'octroi de contrats sans appel d'offres ces derniers mois, mais Joseph Kabila revendique des progrès, "plus de transparence qu'auparavant", même si "des critiques existent".
Et s'il perdait les élections, s'engagerait-il à quitter le pouvoir? "Certainement, certainement", a-t-il dit. (belga)