L'Allemagne veut ficher les néo-nazis dangereux

Le fichier, similaire au fichier central sur les islamistes déjà existant, serait alimenté par la police et par l'Office fédéral de protection de la Constitution (renseignements intérieurs allemands).
 
Cette annonce dans la presse intervient dans un contexte de polémique sur le rôle des autorités, accusées de laxisme dans la lutte contre les criminels d'extrême droite.
 
Selon des médias allemands, l'Office fédéral aurait eu notamment un "indic" présent sur les lieux au moment d'un meurtre commis en 2006, qui a été attribué à l'organisation "Clandestinité nationale-socialiste" inconnue jusqu'alors.
 
Trois membres de cette organisation, Beate Zschäpe, 36 ans, qui s'est livrée à la police, Uwe Mundlos, 38 ans et Uwe Böhnhardt, 34 ans, tous deux retrouvés morts, sont soupçonnés d'avoir tué neuf personnes d'origine étrangère, dont huit Turcs, des petits commerçants âgés de 21 à 50 ans, dans différentes régions d'Allemagne entre 2000 et 2006.
 
Ils sont également mis en cause dans le meurtre d'une policière, abattue d'une balle dans la tête en 2007, et leur participation à un attentat à la bombe dans un quartier turc de Cologne en 2004 est également évoquée.
 
La révélation de cette affaire le week-end dernier a choqué l'Allemagne et relancé le débat sur une interdiction du parti néo-nazi NPD. (belga)