L'ancien Premier ministre français Edouard Balladur de retour devant la justice
Mise à jourLe procès de l’ancien Premier ministre français Edouard Balladur pour des soupçons de financement occulte de sa campagne présidentielle de 1995, l’un des volets de la tentaculaire affaire Karachi, s’est ouvert ce mardi après-midi devant la Cour de justice de la République.
Partager par e-mail
Arrivé peu avant 14H au palais de justice de Paris, M. Balladur, 91 ans, a pris un instant pour observer la nuée de caméras, avant d’entrer d’un pas lent dans la salle d’audience, où il a pris place au côté de son ancien ministre de la Défense François Léotard. Tous deux doivent être jugés jusqu’au 11 février pour ces faits vieux de plus de vingt-cinq ans.
Rétrocommissions illégales
Âgé aujourd'hui de 91 ans, il est accusé d'être derrière un système de rétrocommissions illégales, c'est-à-dire d'avoir offert à ses intermédiaires un pourcentage plus élevé que nécessaire sur une opération financière, pour en récupérer une partie ensuite et renflouer ses comptes de campagne.
Cour de justice de la République
M. Balladur comparaît devant la Cour de justice de la République (CJR), seule instance habilitée à juger les membres du gouvernement pour des infractions commises au cours de leur mandat, avec son ex-ministre de la Défense, François Léotard, 78 ans, pour "complicité d'abus de biens sociaux". L'ex-Premier ministre comparaît également pour "recel" de ce délit.
Vaste affaire Karachi
L'affaire Karachi tient son nom de la ville pakistanaise dans laquelle onze Français de la Direction des constructions navales (DCN) ont trouvé la mort dans un attentat à la voiture piégée le 8 mai 2002. Ils venaient visiter un chantier où devait être construit un sous-marin vendu par la France au Pakistan. L'enquête avait au départ privilégié la piste d'Al-Qaïda puis s'en était ensuite éloignée pour explorer les possibles liens - non confirmés à ce jour - entre l'attaque et l'arrêt du versement des commissions après l'élection de 1995. Avant de privilégier à nouveau la piste islamiste, selon une note des renseignements de fin 2019. Cette enquête est toujours en cours.
Contrats d’armements avec le Pakistan
C'est donc autour de deux contrats d'armements signés en 1994 par le gouvernement Balladur, pour la vente au Pakistan de trois sous-marins et pour deux frégates militaires à l'Arabie saoudite, que va s'articuler le procès. Pour la justice, une partie des pots-de-vin touchés par l'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine et Abdul Rahman El-Assir, endossant les rôles d'intermédiaires, devait contribuer au financement de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur.
Un versement de 1,5 million d’euros
Le dossier arrive devant la CJR sept mois après les sévères condamnations de six autres protagonistes, dont Ziad Takieddine et d'anciens proches des deux ministres, dans un autre volet de la même affaire. C'est sur un versement surtout que l'ex-Premier ministre est interrogé : 10,25 millions de francs (environ 1,5 million d'euros), en une seule fois et en liquide, juste après sa défaite au premier tour. Le dépôt de l'argent est concomitant avec des allers-retours de M. Takieddine à Genève, qui avait affirmé avoir remis des espèces à un membre du cabinet du ministre du Budget sur demande du directeur de la campagne Balladur, avant de se rétracter.
La défense va plaider la relaxe
En 1995, les comptes de campagne de M. Balladur avaient été vérifiés et validés. La défense va plaider la relaxe et rejette la thèse du financement occulte et estime que les faits sont prescrits.
LIRE AUSSI
Gratis onbeperkt toegang tot Showbytes? Dat kan!
Log in of maak een account aan en mis niks meer van de sterren.Aussi dans l'actualité
-
Le père de l’adolescent tué à Bondy témoigne: “J’aurais pu partir avec lui”
Aymen, un adolescent de 15 ans, a été tué par balle vendredi après-midi à Bondy. Son père, qui était à ses côtés lors du drame, a fait part pour BFMTV de sa vive émotion alors que deux frères, âgés de 17 et 27 ans, se sont présentés à la police samedi et ont été placés en garde à vue. -
Flashé à près de 200km/h, l’octogénaire prétend aller se faire vacciner
-
Nouveau kidnapping de masse dans une école du Nigeria: 300 filles portées disparues
Des dizaines d’hommes armés ont envahi les dortoirs d’une école pour jeunes filles dans le nord-ouest du Nigeria, dans la nuit de jeudi à vendredi et ont enlevé un grand nombre d’entres elles, ont rapporté vendredi des sources locales. -
Axa condamné à indemniser un restaurateur
L'assureur français Axa a été condamné à indemniser un restaurateur marseillais pour ses pertes d'exploitation dues au Covid-19 par la cour d'appel d'Aix-en-Provence, première juridiction d'appel à statuer au fond sur ce type de litige dont sont saisies plusieurs autres cours. -
mise à jour
Les parents du nouveau-né retrouvé dans un conteneur à Amsterdam ont été interpellés
Les parents du nouveau-né retrouvé dans un conteneur à Amsterdam dimanche ont été interpellés mercredi et inculpés de tentative d’infanticide. Il s’agit de deux mineurs de 17 ans. Ils n’ont pas été placés en détention. La mère de la jeune fille a également interpellée. Cette dernière a, elle aussi, été libérée après audition.
-
Biden oublie son masque après un briefing sur la COVID-19
Ce jeudi, le président américain Joe Biden a oublié son masque sur le podium en quittant une conférence de presse sur les vaccinations COVID-19 à Washington DC. On peut voir des officiels, dont la vice-présidente Kamala Harris, lui rappeler son oubli avant qu’il ne se retourne pour reprendre son masque. -
Juan Carlos a versé plus de 4 millions d'euros au fisc espagnol
L’ancien roi d’Espagne Juan Carlos, en exil à Abu Dhabi et visé par plusieurs enquêtes judiciaires, a versé près de 4,4 millions d’euros au fisc afin de régulariser sa situation, a annoncé vendredi dans un communiqué son avocat. -
"J'aurais encore préféré que mes deux filles soient tuées”
Les parents des 317 adolescentes enlevées vendredi dans leur pensionnat du Nord-Ouest du Nigeria étaient toujours sans nouvelles de leurs enfants samedi, jour où d'autres otages, kidnappés mi-février dans le centre du pays, ont retrouvé samedi la liberté et leurs familles.