L'appel des parents des Français tués à Londres

Les parents de Gabriel Ferez, l'un des étudiants français retrouvés morts, poignardés à Londres, ont appelé dimanche les tueurs à se rendre à la police, dans un communiqué de Scotland Yard.

"Nous vous demandons de vous livrer à la police. Vous ne pourrez pas vivre cachés pour toujours. Vous avez peut-être peur et vous vous sentez lâche, mais vous devez reconnaître la terrible erreur que vous avez faite", ont indiqué Françoise et Olivier Ferez, après la mort la semaine dernière de leur fils et de son ami Laurent Bonomo.

"A ceux qui ont commis ce crime contre notre fils et son ami, nous disons qu'il est possible que vous ne vous attendiez pas à une telle issue", ont indiqué les parents de Gabriel Ferez. "Soyez certains que nous ne vous laisserons jamais tranquille", ont-ils assuré. Scotland Yard a arrêté samedi un homme de 21 ans dans le cadre de l'enquête sur la mort des deux Français. Le jeune homme a été interpellé dans une rue du sud-est de Londres samedi à 03H40 locales (02h40 GMT) et placé en garde à vue dans un commissariat des environs, a expliqué la police, sans autre précision. Son interrogatoire a débuté dans la matinée.

Il s'agit de la première interpellation depuis le meurtre dimanche soir des deux étudiants français de 23 ans, qui ont été ligotés, bâillonnés et poignardés à plusieurs centaines de reprises au total avant que le studio où ils se trouvaient ne soit incendié. Dans leur déclarations, les parents de Gabriel ont rendu hommage à leur fils en le qualifiant d'"ange". "Il est trop tard pour Gabriel, un ange qui est maintenant une victime après nous avoir donné 23 ans d'amour et qui était toujours prêt à aider les autres. Son ami Laurent était pareil", ont-ils dit dans le communiqué.

"Nous avons encore un long chemin à faire sur terre. Gabriel a une soeur et un jeune frère qui désormais le pleurent", ont-ils poursuivi. Selon les parents, l'agression de leur fils peut avoir été commise par "quelqu'un ou par plusieurs personnes mentalement dérangées". Ils ont ajouté qu'ils respectaient les Britanniques pour leur "réputation d'équité" et ont demandé à tout témoin de venir se livrer à la police. (afp)