L'épidémie de Covid-19 repart, Yves Van Laethem rassure: “Pas d’inquiétude pour les fêtes de fin d’année”

“L’épidémie de Covid-19 repart”. La Première ministre française Élisabeth Borne a prononcé cette phrase devant l’Assemblée nationale mardi. Non, l’épidémie n’est pas derrière nous. Et oui, elle reprend même de l’ampleur ces derniers jours chez nos voisins. 39% de nouveaux cas, 10% de nouvelles hospitalisations et 22% de personnes en soins critiques supplémentaires, voici les hausses des indicateurs qui ont été constatées en une semaine.

“Cette nouvelle vague nous le rappelle: le virus n’a pas disparu, l’épidémie frappe encore, tue encore”, poursuit Elisabeth Borne. Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l’Institut de santé globale de l’université de Genève, va dans son sens pour BFMTV. “Il y a une progression très claire des contaminations, et certainement très sous-estimée. (...) Cette vague est plus précoce que celle de l’automne dernier (portée par le variant Delta, ndlr)”, rappelle-t-il.

Elisabeth Borne rappelle que cette vague “s’ajoute à une épidémie de bronchiolite - la plus élevée des dix dernières années - et à une épidémie de grippe saisonnière particulièrement virulente”. La Première ministre a lancé un appel au respect des gestes barrières, et notamment au port du masque dans les transports en commun. Elle a également alerté sur la vaccination “insuffisante” à l’approche des fêtes de fin d’année.

En Belgique, quasiment tous les indicateurs sont (aussi) en hausse. Seule la mortalité diminue actuellement. Interrogé par L’Echo, Yves Van Laethem reste optimiste. “Cette hausse est liée au climat hivernal, les conditions sont réunies pour avoir cette vaguelette, qui devrait toutefois rester une simple vaguelette, comme celle observée lors de la rentrée”, indique-t-il.

“Pas d’inquiétude pour les fêtes de fin d’année”, d’après l’expert, par ailleurs satisfait du taux de vaccination des groupes à risque: “Nous connaîtrons de nouvelles petites vaguelettes similaires jusqu’au printemps, mais nous ne devrions pas repartir vers de nouvelles restrictions.” De son côté, s’il “n’imagine pas un scénario sévère à ce stade”, Yves Coppieters reste attentif à la situation: “On observe autour de nous que des gens retombent malades, le nombre de tests réaugmente et le niveau de positivité est important, donc on sent que l’on est à nouveau sensibilisés au virus.”

Le spectre d’une nouvelle vague de Covid ressurgit en France