"L'Espagne et l'Italie souffrent le plus de la crise grecque"

La ministre espagnole de l'Economie, Elena Salgado, estime que "l'Italie et l'Espagne sont en ce moment les deux pays qui souffrent le plus de la tension" sur les marchés autour de la situation en Grèce.
 
"Il est vrai que la prime de risque (différentiel entre le rendement à 10 ans des obligations espagnoles et allemandes) est en train de monter, elle est soumise à énormément de tension", a reconnu lundi Mme Salgado lors d'un entretien à la télévision publique espagnole.
 
Ce différentiel atteignait lundi matin 281,4 points de base, proche du maximum atteint le 30 novembre dernier, quand les marchés semblaient remettre en cause la solvabilité du Portugal et de l'Espagne.
 
La Bourse de Madrid restait toutefois orientée à la hausse, l'indice Ibex-35 gagnant 0,77% à 11H46 (09H46 GMT).
 
"L'ensemble des pays de l'euro sont soumis à cette tension" mais "l'Italie et l'Espagne sont en ce moment les deux pays qui souffrent le plus de cette tension", estime la ministre.
 
Ce contexte d'inquiétude pourrait amener la prime de risque à atteindre "ponctuellement" la barre symbolique des 300 points, a-t-elle admis.
 
Mais "l'Espagne continue à se financer très bien, chaque fois que nous faisons une émission (obligataire), nous n'avons aucun problème à placer cet argent, il y a toujours quatre fois plus de demandes pour nous prêter de l'argent que la somme que nous demandons".
 
"Donc nous ne sommes pas proches (d'une demande) de sauvetage, et nous n'allons pas l'être", a-t-elle insisté.
 
Ces déclarations surviennent une semaine après la mise en garde du Fonds monétaire international, qui a dressé un constat sévère de l'économie espagnole, saluant les réformes menées mais mettant en garde contre les "risques considérables" qui la menacent. (belga)