L'opposition réclame "la vérité" sur Hugo Chavez
La principale coalition de l'opposition vénézuélienne a exigé mercredi du gouvernement qu'il dise "la vérité" sur l'état de santé du président Hugo Chavez, objet de nombreuses conjectures et rumeurs trois semaines après son opération d'un cancer à Cuba.
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"Il est essentiel que le gouvernement agisse de façon à ce qu'on lui fasse confiance. Il est essentiel qu'il dise la vérité" sur l'état de santé du président, qui doit prêter serment pour un nouveau mandat le 10 janvier, a déclaré à la presse le secrétaire général de la Table de l'unité démocratique (MUD), Ramon Guillermo Aveledo. M. Aveledo a également réclamé "un diagnostic et un pronostic médical" d'Hugo Chavez, opéré le 11 décembre pour la quatrième fois pour traiter un cancer dans la zone pelvienne détecté en juin 2011.
Depuis son départ vers La Havane, aucun communiqué médical n'a été publié. Le gouvernement informe au compte-gouttes sur son état de santé dans de brefs communiqués diffusés par les médias officiels.
Mercredi soir, le gendre de Hugo Chavez et ministre des Sciences et des Technologies, Jorge Arreaza, a annoncé sur son compte Twitter que les médecins lui avaient indiqué que le président se trouvait dans un état "stable" mais toujours "délicat", sans fournir plus de précisions.
Le vice-président Nicolas Maduro, successeur désigné de M. Chavez, a annoncé dimanche à la télévision, depuis Cuba, une aggravation de l'état du président, âgé de 58 ans, au pouvoir depuis 1999 et réélu le 7 octobre dernier. Il avait notamment évoqué "de nouvelles complications apparues à la suite de son infection respiratoire" qui "doivent être soignées avec un traitement non dénué de risques".
Ces informations semblent compromettre la tenue à la date prévue de la prise de fonctions du président pour un nouveau mandat, le 10 janvier devant l'Assemblée nationale, conduisant les autorités à évoquer un éventuel report ces derniers jours.
Le chef de file de l'opposition Henrique Capriles, battu par M. Chavez à la présidentielle du 7 octobre, n'avait lui-même pas écarté cette possibilité, mais le secrétaire général du MUD s'est montré moins conciliant mercredi. "Le 10 janvier, le mandat présidentiel actuel prend fin et un autre débute (...) Il n'y a pas de présidence d'une durée indéfinie. Dans le cas où le président élu ne peut pas se présenter à sa prestation de serment pour des raisons liées à sa maladie, les dispositions prévues par la Constitution doivent être appliquées", a insisté M. Aveledo.
Dans un tweet lapidaire, le président de l'Assemblée nationale Diosdado Cabello a répondu que le gouvernement savait "très clairement" ce qu'il allait faire, appelant l'opposition à "s'occuper de ce qu'elle doit faire elle-même".
Selon la loi fondamentale, il revient au vice-président (dans le cas d'une incapacité d'un président en exercice) ou au président de l'Assemblée (pour un président élu), d'assumer l'intérim et de convoquer des élections anticipées dans les 30 jours.
Avant son départ pour La Havane, Hugo Chavez avait désigné son vice-président Nicolas Maduro pour assurer l'intérim pendant son absence. Il lui a transmis une partie de ses pouvoirs et l'a adoubé pour se présenter devant les urnes comme candidat du parti au pouvoir en cas de nouvelle élection présidentielle.
Mardi soir, M. Maduro a affirmé depuis Cuba que le président était "conscient de la complexité de son état" de santé, après l'avoir rencontré à deux reprises. "Il est toujours sous surveillance, poursuit ses traitements, c'est une situation complexe (...) Il y a parfois de légères améliorations, parfois une situation stationnaire", a poursuivi M. Maduro, tout en appelant la population à ne pas donner de crédit aux rumeurs et à "avoir confiance" dans les informations fournies par les autorités. Parti à Cuba le 28 décembre, M. Maduro devait rentrer mercredi à Caracas.
Dans plusieurs pays latino-américains, les autorités affichaient leur inquiétude. Au Brésil, "le gouvernement suit avec préoccupation la situation du président" Chavez, a déclaré mercredi à l'AFP une source du palais présidentiel ayant requis l'anonymat.
A La Paz, le président bolivien Evo Morales, très proche allié d'Hugo Chavez, a rapporté mercredi s'être entretenu avec des membres de sa famille qui se trouvent à son chevet à La Havane. Le président vénézuélien se trouve dans "une situation très préoccupante", a indiqué M. Morales, contribuant à l'incertitude générale, alors que la nature et l'emplacement exact du cancer de Hugo Chavez n'ont jamais été rendus publics.
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