La France appelle à faire “cesser” les appels au boycott et dénonce l’action d’une “minorité radicale”
Mise à jourLa France a appelé dimanche les gouvernements des pays concernés à faire "cesser" les appels au boycott de produits français et à manifester. Elle dénonce l’action d’une “minorité radicale” et demandent aux autorités étrangères “d’assurer la sécurité des Français” sur leur sol.
Partager par e-mail
Ces appels au boycott, ainsi que des manifestations, ont été lancés dans le monde musulman après de récents propos du président Emmanuel Macron sur l'islam. “Les appels au boycott sont sans aucun objet et doivent cesser immédiatement, de même que toutes les attaques dirigées contre notre pays, instrumentalisées par une minorité radicale”, a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Position française dénaturée
Le ministère a déploré que "dans plusieurs pays du Moyen-Orient se sont développés au cours des derniers jours des appels au boycott de produits français, notamment agroalimentaires, ainsi que plus généralement des appels à manifester contre la France, dans des termes parfois haineux, relayés sur les réseaux sociaux". Ces appels "dénaturent les positions défendues par la France en faveur de la liberté de conscience, de la liberté d'expression, de la liberté de religion et du refus de tout appel à la haine", a estimé le ministère.
“Instrumentalisation politique”
Pour Paris, en outre, ces mouvements "instrumentalisent à des fins politiques les propos tenus" par le président Emmanuel Macron le 2 octobre, lors de la présentation d'un projet de loi sur le "séparatisme islamiste", et la semaine passée, lors de l'hommage national au professeur Samuel Paty, assassiné le 16 octobre par un islamiste russo-tchétchène de 18 ans. Pendant cet hommage, M. Macron a promis que la France continuerait de défendre les caricatures du prophète Mahomet, au nom de la liberté d'expression.
Macron tweete en arabe
Dimanche soir, le président français a diffusé plusieurs tweets, également en anglais et arabe, soulignant son rejet des "discours de haine" et qu'il continuera à défendre "le débat raisonnable". "La liberté, nous la chérissons; l'égalité, nous la garantissons; la fraternité, nous la vivons avec intensité. Rien ne nous fera reculer, jamais", a écrit le chef de l'État. "Notre histoire est celle de la lutte contre les tyrannies et les fanatismes. Nous continuerons", a-t-il tweeté, avant d'ajouter: "Nous respectons toutes les différences dans un esprit de paix (...) Nous nous tiendrons toujours du côté de la dignité humaine et des valeurs universelles".
Lutte contre l’islam radical
Dans son communiqué, le ministère a précisé que le projet de loi et les déclarations du président visent uniquement à "lutter contre l'islamisme radical, et à le faire avec les musulmans de France, qui sont partie intégrante de la société, de l'histoire et de la République françaises". Le Quai d'Orsay dit avoir mobilisé le réseau diplomatique français "pour rappeler et expliquer (aux autres pays) les positions de la France en matière de libertés fondamentales et refus de la haine". Paris a aussi demandé aux pays concernés de "se désolidariser de tout appel au boycott ou de toute attaque contre notre pays, (d')accompagner nos entreprises et (d')assurer la sécurité de nos compatriotes à l'étranger".
Entreprises concernées
Le ministre délégué au Commerce extérieur Franck Riester a indiqué dimanche soir à l'AFP être "en contact permanent avec les entreprises françaises concernées (par le boycott, NDLR) dans l'agroalimentaire", citant "Bel, Lactalis, et Danone". "On aura demain des temps d'échanges un peu plus longs. On reste à observer l'évolution dans les jours qui viennent", a-t-il ajouté. Interrogé sur les premières conséquences de l'appel au boycott, il a répondu: "Il y a des impacts mais les chiffrer c'est trop tôt".
Gratis onbeperkt toegang tot Showbytes? Dat kan!
Log in of maak een account aan en mis niks meer van de sterren.Aussi dans l'actualité
-
Mise à jour
Le Premier ministre du Pakistan accuse Emmanuel Macron de s’en prendre à l’islam
Le Premier ministre pakistanais Imran Khan a accusé dimanche Emmanuel Macron “d’attaquer l'Islam”, le président français ayant défendu la publication de caricatures du prophète Mahomet après la décapitation la semaine dernière d'un professeur qui en avait montré certaines à ses élèves. -
Macron rappelle son ambassadeur en Turquie après une nouvelle attaque d’Erdogan, appel au boycott de produits français
Le président français Emmanuel Macron a répliqué vertement samedi aux nouvelles attaques de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan et a rappelé à Paris l’ambassadeur de France, un acte diplomatique rare. -
“Les caricatures offensantes du prophète visent à intimider les musulmans”
Un responsable de la présidence turque a affirmé dimanche que les "caricatures offensantes" du prophète Mahomet étaient utilisées pour intimider les musulmans en Europe sous le prétexte de la liberté d'expression, alors que la tension monte entre Ankara et Paris. -
Des skieurs en maillot de bain dévalent les pistes en Russie
Ce samedi, des centaines d’amateurs de sports d’hiver, vêtus uniquement de maillots de bain, ont bravé le froid lors du festival Boogel Woogel en Russie. -
Un enfant en pleurs abandonné par des migrants secouru près de la frontière américaine
La semaine dernière, un agent de la patrouille frontalière américaine a découvert un jeune migrant en détresse, âgé de 10 ans, qui errait près de la frontière mexicaine au Texas. L’enfant a déclaré qu’il avait été abandonné pendant qu’il dormait par un groupe de migrants demandant l’asile. Le garçon qui a été emmené dans un centre de la patrouille frontalière, sera bientôt transféré dans un centre d’accueil géré par le gouvernement. Ces dernières semaines, un nombre record de mineurs non accompagnés est arrivé à la frontière américaine. À la date de lundi, environ 19.000 enfants migrants étaient sous la garde des autorités fédérales.
-
Erdogan s’en prend à nouveau à Macron
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau attaqué dimanche son homologue français Emmanuel Macron, réitérant ses doutes sur sa santé mentale, au lendemain de propos similaires ayant entraîné une vive réaction de Paris qui a rappelé son ambassadeur "pour consultations". -
Erdogan questionne la santé mentale de Macron
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué samedi avec virulence l'attitude de son homologue français Emmanuel Macron envers les musulmans, allant jusqu'à mettre en question sa santé mentale. -
mise à jour
L'Élysée dénonce les propos “inacceptables” d'Erdogan contre Macron
La présidence française a dénoncé samedi des propos jugés "inacceptables" du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a mis en question "la santé mentale" de son homologue français Emmanuel Macron en raisons de son attitude envers les musulmans.