La justice refuse d'examiner une plainte d'un Libyen contre l'Otan

Le tribunal de première instance de Bruxelles a refusé mardi d'examiner, en invoquant la période des vacances, une plainte contre l'Otan déposée par deux avocats au nom d'un Libyen qui accuse l'Alliance atlantique d'avoir tué son épouse et ses trois enfants lors d'un bombardement qui aurait visé son père, un proche du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.
 
L'Alliance n'était pour sa part pas représentée à l'audience, a constaté l'agence Belga.
 
"Il est exclu de prendre une affaire en défaut (en l'absence de la partie adverse) devant une chambre de vacations (composée de magistrats siégeant par périodes de quinze jours pour remplacer des collègues en congé)", a affirmé la présidente, Bernadette Van Schepdael, aux deux avocats, Me Marcel Ceccaldi du barreau de Paris, et son collègue liégeois Ghislain Dubois. Elle a invoqué le règlement d'ordre du tribunal pour justifier sa décision.
 
Les avocats représentent un ressortissant libyen, Khaled Hemidi, qui reproche à l'Otan d'avoir tué son épouse et ses trois enfants lors d'un bombardement qui aurait visé le 20 juin la propriété de son père, un général à la retraite et chef d'une tribu de la région de Syrte (centre de la Libye).
 
Selon les avocats, leur client a perdu dans cette attaque deux filles de quatre et cinq ans, Salem et Khalida, un garçon de trois ans, Khouwaylidi, ainsi que sa femme, Safae, 34 ans.
 
Mes Ceccaldi et Dubois réclamaient la désignation d'un expert immobilier et d'un médecin psychologue appelés à se rendre en Libye pour évaluer les dommages matériels et moraux. (belga)