La petite pique de Juppé à Copé

Alain Juppé est le super favori des sondages de la droite. Et se comporte comme tel. Le maire de Bordeaux avait la banane ce lundi matin lors de la matinale d'Europe 1.

Interrogé sur son programme et un ensemble de thèmes (politique internationale, Macron, Hollande, mariage pour tous), il a évoqué ses concurrents à la candidature de la droite. Dont Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé, qu'il n'a pas épargné.

"Auriez-vous un petit conseil à donner à Jean-François Copé", le questionne Thomas Sotto. "Oui, un conseil amical", rétorque Juppé. "Tu iras loin. Ne brûle pas les étapes", poursuit-il sourire narquois aux lèvres. "Donc ce n'est pas pour 2017", a relancé Sotto sans obtenir de réponse. Jean-François Copé n'a pas été le seul à subir ses sarcasmes.

"Chirac, mon père"
Lorsque Juppé a été interrogé sur les accusations de Sarkozy lui reprochant de vouloir faire participer les électeurs de gauche à la primaire de la droite, la réponse a fusé. "Les déçus du hollandisme sont souvent des déçus du sarkozysme".

Après avoir évoqué sa filiation avec Jacques Chirac, "presque un père pour moi" (les deux hommes ont 12 ans de différence, ndlr), Juppé l'a jouée faussement modeste lorsqu'il lui a été demandé de livrer ses impressions sur le premier débat de la primaire de la droite et du centre, jeudi dernier.

"C'était une émission un peu difficile. Elle a été équilibrée, mais ce sont les téléspectateurs qui sont juges, pas moi", référence à son statut de vainqueur attribué au terme du débat. 

En tête des intentions de vote pour la primaire de la droite, devançant largement Nicolas Sarkozy (42% contre 30%) au premier tour, selon un sondage Ipsos pour Le Parisien dimanche, l'ancien Premier ministre remporterait également le second tour avec 61% contre 39% à l'ex-chef de l'Etat français, selon une enquête d'opinion réalisée au lendemain du premier débat entre les sept prétendants à la primaire de la droite pour l'élection présidentielle de 2017.