La Slovénie en route pour des législatives

Le président Borut Pahor s'est entretenu en milieu de journée avec M. Cerar, 54 ans, au pouvoir depuis 2014. Le chef de l'Etat estime que "des élections anticipées se tiendront probablement dans la seconde quinzaine de mai", a-t-il indiqué dans une courte déclaration.

Il a ajouté qu'il ne comptait pas proposer de nouveau Premier ministre pour mener la mandature à son terme, initialement prévu en juillet. Un scrutin en mai avancerait de quelques semaines les législatives qui devaient se tenir en juin.

La date officielle des élections devraient être connue la semaine prochaine, à l'issue de discussions avec les parlementaires.

Une démission surprise
Miro Cerar a pris ses deux partenaires de coalition au dépourvu en annonçant sa démission après la remise en cause d'un projet majeur d'infrastructure. Mercredi, la Cour constitutionnelle slovène avait invalidé un référendum de septembre 2017 au cours duquel les Slovènes avaient approuvé un réaménagement du port de Koper, sur la côte adriatique, seul grand port commercial du pays.

Il s'agit d'un projet phare de la majorité de M. Cerar, estimé à plus d'un milliard d'euros.

Ce désaveu intervient après une série de crises internes qui ont fragilisé la majorité gouvernementale. En dépit d'une reprise dynamique de l'économie nationale, frappée par une sévère récession en 2013 et passée tout près d'un plan de soutien européen, le parti de M. Cerar est très largement devancé dans les intentions de vote.

Il est notamment distancé par le parti conservateur (SDS) de l'ancien Premier ministre Janez Jansa, les sociaux-démocrates (SD), actuellement alliés au sein de la majorité et un nouveau venu qui caracole en tête des sondages: Marjan Sarac, ex imitateur d'hommes politiques et élu local, sans étiquette.