Lasagne au cheval: le gouvernement français convoque les professionnels
Les retraits des rayons de plats surgelés à la viande de cheval en lieu et place de boeuf se sont multipliés, ont annoncé dimanche les distributeurs, et le gouvernement français a convoqué lundi les professionnels de la filière pour étudier l'affaire. L'ensemble de la filière professionnelle est convoqué à 16h30 au ministère de l'Economie et des Finances pour tenter d'y voir plus clair.
"Il s'agit de faire le point avec l'ensemble des acteurs de la filière agroalimentaire, de ce qui s'est passé et de pouvoir en tirer les premières leçons", a déclaré à l'AFP Guillaume Garot, ministre délégué à l'agroalimentaire, à l'AFP. Il faudra "faire un point sur la traçabilité des viandes".
Retrait des produits dans trois pays
Pour l'instant, seuls trois pays ont procédé à des retraits de produits, la France, le Royaume-Uni et la Suède, l'enquête des autorités françaises n'ayant pas encore permis de savoir où tous les produits frauduleux ont été vendus.
La ministre de la Santé Marisol Touraine a estimé dimanche qu'on était "manifestement face à ce qui ressemble à une fraude de grande ampleur qui traverse l'ensemble de l'Europe et qui avait pour objectif de faire gagner de l'argent a certaines entreprises".
Presque toutes les principales enseignes de distribution françaises ont procédé à des retraits, qu'ils soient de marque Findus, première société concernée, ou de marque de distributeurs. Il s'agit de lasagnes, cannellonis ou spaghettis bolognaise, moussaka, hachis parmentier, vendus dans les magasins Auchan, Casino, Carrefour, Système U, Cora, Monoprix, Picard.
Les groupes implantés à l'étranger n'ont pas tous précisé s'il y avait aussi des retraits hors de France. Comigel, PME basée à Metz, a fabriqué les produits en cause pour plusieurs enseignes, soit sous marque Findus, soit sous marque de distributeurs.
Comigel tout comme Findus se disent victimes dans cette affaire et font remonter la responsabilité vers l'amont de la chaîne de production, qui démarre en Roumanie et passe par plusieurs entreprises.
"Nous avons été victimes et on voit bien aujourd'hui que le problème n'est ni chez Findus ni chez Comigel", a déclaré dimanche à l'AFP le président de Comigel Erick Lehagre. L'entreprise qui a fourni la viande en cause à Comigel, la société française Spanghero, se défend elle aussi en assurant avoir acquis du boeuf, et fait remonter la faute ou l'erreur en amont.
Barthélémy Aguerre, président de Spanghero, a estimé dimanche sur France 2 que le responsable est l'abattoir roumain, "ou l'opérateur qui a mis ça (l'étiquette sur les lots affirmant qu'il s'agissait de boeuf, ndlr). Je ne sais pas si c'est l'abattoir ou s'il y a encore un autre intermédiaire".
L'émotion en Grande-Bretagne n'a pas faibli, mais le gouvernement a exclu dimanche d'imposer pour l'instant un moratoire sur la viande importée de l'UE, comme le réclamait une députée du Parti conservateur, au pouvoir.
En Suède, le PDG de Findus Nordic, Jari Latvanen a déclaré à l'AFP que les "juristes travaillent d'arrache-pied aux poursuites judiciaires que nous allons engager", affirmant que Comigel n'avait pas respecté son contrat.
En France, Findus France doit déposer plainte contre X lundi. Les premiers éléments de l'enquête dévoilés par le gouvernement français ont permis de déterminer le circuit de la viande en cause.
"Le fournisseur de l'usine luxembourgeoise (de Comigel, ndlr) est le groupe français Poujol (holding de tête de la société Spanghero, ndlr). Celui-ci a acquis la viande surgelée auprès d'un trader chypriote, qui avait sous-traité la commande à un trader situé aux Pays-Bas, ce dernier s'étant fourni auprès d'un abattoir et d'un atelier de découpe situés en Roumanie", a déclaré samedi le ministre français en charge de la Consommation, Benoît Hamon.
"L'enquête se poursuit. Elle établira très vite la liste des clients auxquels Comigel a vendu, en France et en Europe, des produits fabriqués à partir de viande acquise auprès du groupe Poujol", a précisé dimanche le gouvernement.
En Roumanie, les professionnels du secteur renvoient la balle vers l'importateur, Spanghero. S'il "n'a pas protesté lors de la réception en constatant que c'était du cheval et pas du boeuf, c'est que soit il était complice avec le producteur roumain, soit il a changé l'étiquette après", a affirmé à l'AFP le président des syndicats de l'industrie alimentaire (FSIA), Dragos Frumosu.
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