Le fils du général de Gaulle commente la campagne présidentielle: “Zemmour s’amuse et sème la pagaille”

Plus de cinquante ans après sa mort, le général de Gaulle obsède toujours la classe politique française qui évoque très régulièrement son nom et revendique son héritage, surtout à droite, voire à l’extrême-droite. Son fils aîné, Philippe, 100 ans depuis le 28 décembre dernier, ancien amiral, ancien sénateur du RPR (ex-UMP, aujourd’hui Les Républicains) a brièvement commenté la campagne présidentielle lors d’un entretien accordé au Figaro Vox, organisé dans le cadre de la sortie imminente de la réédition de ses célèbres Mémoires. 

Que pense-t-il des candidats? Éric Zemmour, qui cite le plus souvent son père? “Il s’amuse et sème la pagaille", estime Philippe de Gaulle. “Peut-être d’ailleurs à la demande d’Emmanuel Macron”, précise-t-il. Il s’oppose en revanche vigoureusement à ses propos sur le maréchal Pétain, que l’ancien chroniqueur de Laurent Ruquier considère comme un “défenseur des juifs français”. Valérie Pécresse (Les Républicains)? “Elle peut ressusciter la droite”, glisse-t-il, manifestement optimiste quant à ses chances de victoire. Et Emmanuel Macron? “Il n’a pas démérité”, se contente d’affirmer l’ancien sénateur de droite. “Le jeu est ouvert”, résume Philippe de Gaulle. 

Quant à son exceptionnelle longévité, le jeune centenaire ne s’y attendait “pas du tout”: “Je pensais être tué à 18 ans, pendant la guerre. J’aurais préféré prêter un peu de ma longévité à mon père, pour qu’il vive quelques années de plus. Il avait encore beaucoup de choses à écrire”, confie-t-il. 

Eric Zemmour officiellement candidat à la présidentielle française