Le G7 dépense plus pour les combustibles fossiles que pour les énergies vertes

Les principales économies mondiales ont alloué plus de 189 milliards de dollars des fonds de relance de la pandémie aux combustibles fossiles, malgré les engagements des gouvernements à “reconstruire plus vert” et à réduire les émissions de carbone.

Plus de la moitié des 372 milliards de dollars accordés par les pays du G7 aux activités de production et de consommation d’énergie entre janvier 2020 et mars de cette année étaient destinés au charbon, au pétrole et au gaz, selon les recherches de Tearfund, une organisation caritative de développement, soutenue par deux groupes de réflexion indépendants.

Environ 147 milliards de dollars ont été consacrés à des projets d’énergie propre.

Les pays du G7 représentent environ un quart des émissions mondiales de carbone, alors qu’ils ne comptent qu’environ 10 % de la population mondiale.

Les gouvernements ont revu à la hausse leurs engagements écologiques cette année, en prévision de la conférence des Nations unies sur le changement climatique, connue sous le nom de COP26, qui se tiendra à Glasgow en novembre. Des plans plus ambitieux de réduction des émissions sont venus s’ajouter aux promesses d’injecter des fonds dans le développement de nouveaux emplois et industries verts.

En mai, les pays du G7 ont promis d’arrêter tout nouveau financement de projets de charbon à l’étranger d'ici à la fin de l’année et de déployer des “efforts accélérés” pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle.

L’étude de Tearfund a révélé qu’une grande partie des dépenses de relance effectuées jusqu’à présent étaient en contradiction avec les plans visant à adopter des sources d’énergie plus propres.

Les investissements dans l’industrie pétrolière et gazière en amont devraient augmenter d’environ 8 % cette année, mais rester inférieurs aux niveaux d’avant la crise, a déclaré l’Agence internationale de l’énergie (AIE)

Toujours selon le rapport, les gouvernements de l’Australie, de l’Inde, de la Corée et de l’Afrique du Sud (les invités du sommet du G7) ont tous soutenu l’expansion de la production de charbon, soit financièrement, soit par des mesures politiques depuis janvier 2020.

Les chercheurs ont recommandé au G7 d’adopter le principe “ne pas nuire” pour toutes les dépenses. En d’autres termes, limiter les soutiens aux secteurs à forte intensité de combustibles fossiles, et de mettre fin à l’argent public pour la production de charbon, de pétrole et de gaz. Le G7 devrait également user de son influence pour inciter les banques de développement à aligner leurs activités sur la limitation du réchauffement climatique à 1,5°C.

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