Le ministre allemand de l'Economie reste chef des libéraux

M. Rösler, qui a aussi le titre honorifique de vice-chancelier, ne sera en revanche pas la tête de liste du FDP aux élections législatives à l'automne, un rôle qui sera dévolu à son prédécesseur au poste de ministre de l'Economie, le responsable du groupe FDP au Bundestag, Rainer Brüderle, ont précisé les mêmes sources.

En Basse-Saxe (nord), la coalition des conservateurs (CDU) et des libéraux, qui gouvernait le quatrième Etat régional le plus peuplé du pays, a été battue dimanche par une alliance des sociaux démocrates (SPD) et des Verts.

Le directoire du parti libéral a décidé lundi d'avancer son congrès, initialement prévu en mai, pour officialiser son chef de file aux élections législatives et pour élire une nouvelle direction.

Critiques
M. Rösler, 39 ans, qui préside le parti libéral depuis deux ans, est sous le feu de la critique depuis des mois en raison des sondages d'opinion misérables du FDP, et de la difficulté du parti d'imposer quoi que ce soit aux conservateurs CDU/CSU de Mme Merkel au sein du gouvernement fédéral.

En Basse-Saxe, le FDP a recueilli dimanche près de 10% des suffrages, son meilleur résultat historique dans ce Land et près du double de ce que lui prédisaient les sondeurs, mais il a bénéficié de voix d'électeurs conservateurs qui ont pu manquer à la CDU pour y conserver le pouvoir.

L'opposition des sociaux démocrates et des Verts a pu renverser la coalition de droite avec seulement un siège de plus, et la CDU a perdu des voix.

La défaite en Basse-Saxe, un "cauchemar" pour Merkel
La chancelière avait fait plusieurs voyages en Basse-Saxe pour soutenir le chef du gouvernement régional sortant David McAllister, un jeune (42 ans) responsable CDU à moitié écossais auquel on prête généralement un brillant avenir politique.

De nombreux analystes considéraient lundi la défaite en Basse-Saxe comme un "cauchemar" pour la chancelière, malgré son immense popularité dans le pays, à huit mois des législatives à l'issue desquelles elle compte se succéder à elle-même, grâce à une nouvelle coalition CDU-FDP.