Le pavillon de Joinville-le-Pont théâtre d’une nouvelle fête, une autre soirée clandestine rassemble 300 fêtards à Paris
Une nouvelle fête a été organisée dimanche à Joinville-le-Pont, dans le même pavillon qui avait déjà accueilli en toute illégalité plus de 300 personnes le week-end dernier. 300, c’est également le nombre de fêtards recensés dans une autre soirée parisienne privée samedi soir.
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Il y a une semaine, une fête géante rassemblait plus de 300 personnes dans une maison de Joinville-le-Pont, dans le Val-de-Marne. En plein confinement, cette soirée privée avait suscité l’indignation en France. Dimanche, le même pavillon, situé à une dizaine de kilomètres de l’est de Paris, a été le théâtre d’un nouveau rassemblement.
Comme une “boîte de nuit”
Ce sont les voisins qui ont alerté les forces de l’ordre de la tenue d’une fête. Cette fois, la police est intervenue pour verbaliser seize personnes qui ont dit être venues “pour un anniversaire”. Olivier Dosne, maire de la commune présent lors de l’intervention policière, a dit être “sidéré que la salle accueille encore du public”. Selon lui, l’intérieur de la propriété avait des allures de “boîte de nuit”.
“On a fermé les lieux, même si c’est une propriété privée, […] au moins pour bloquer (l’accès) pour cette nuit”, a-t-il indiqué. Après la polémique du week-end dernier, le propriétaire de la maison et le vigile avaient été mis en examen. Au moins l’un des participants à la fête était contaminé par la Covid-19.
Une autre fête organisée à Paris a rassemblé 300 personnes
La soirée illégale de Joinville-le-Pont n’a pas été la seule du week-end en région parisienne: une autre a été organisée dans un quartier du sud-est de Paris. L’adresse a été communiquée par mail au dernier moment et les consignes sont strictes : arriver en toute discrétion, seul ou par très petits groupes, entre 20h et 21h, avec son billet réservé.
Les 300 sésames pour cette soirée baptisée “I want to break free” se sont vendus 15 euros via une plateforme sur internet. Les places sont parties en quelques heures. “Fermez la porte”, murmure un cerbère tapi dans le noir. Il faut ensuite avancer longtemps en longeant les rails, à la seule lumière de son téléphone portable, pour déboucher sur une vision spectaculaire.
“S’installer n’importe où et monter une soirée en deux heures”
Une cathédrale de béton, haute de 20 mètres, recouverte de guirlandes lumineuses, de néons, de dessins psychédéliques projetés au plafond et qui vibre au son de puissantes enceintes. Il y aussi un coin bar, un dancefloor, une scène pour les DJ. Tandis que la musique techno diffracte l’air dense du tunnel, des centaines de personnes en transe piétinent le sol poussiéreux ou discutent, boivent ou flirtent dans les coins.
“On a décidé d’entrer en résistance et de lancer cet appel à se cacher ensemble pour faire la fête car les jeunes n’ont plus aucun espace pour exister ensemble, ils vivent dans un manque terrible, on essaye de continuer à leur apporter ça, malgré les risques”, explique à l’AFP l’organisateur de 27 ans, Alexandre (prénom modifié). “On a ce savoir-faire maintenant. On peut, en moins de deux heures, s’installer n’importe où et monter une soirée très discrète comme celle-là”, raconte ce fondateur du jeune collectif spécialisé dans les soirées clandestines et l’”urbex” (exploration des friches industrielles et autres lieux abandonnés).
“Tout oublier”
Son collectif fonctionne via un groupe Facebook fermé, qui marche par cooptation. Loin des milieux des “free parties”, adeptes des squats et des idéologies libertaires ou des milieux festifs LGBT, cette communauté, la seule à maintenir des fêtes de cette ampleur en plein confinement, rassemble un public parisien hétéroclite.
Ce samedi soir, il y a aussi bien des quadragénaires d’apparence rangée que des étudiants, des “modeux”, des militants de gauche ou des milieux LGBT et quelques jeunes de banlieue. Assis avec sa petite-amie américaine sur les rails qui vibrent sous la puissance des enceintes, Ivan, 23 ans, développeur, regarde la piste se remplir peu à peu de fêtards, majoritairement sans masque de protection.
“A titre personnel, je suis en CDI (emploi avec un contrat à duré indéterminée, ndlr), c’est mon premier boulot et je travaille beaucoup, j’ai vraiment besoin de décompresser. Avec le confinement, il y a un déséquilibre dans ma vie, je ne suis pas sorti de mon appartement depuis un mois, cette fête c’est une question de santé mentale pour moi”, dit-il. “Là, je ressens de l’euphorie pure, c’est le seul moment qui permet de tout oublier, d’arrêter de vivre au fil des chiffres des morts et des entrées en réanimation”.
La police n’est pas intervenue
L’état d’urgence sanitaire interdisant tout rassemblement public, d’autant plus à des fins commerciales, les organisateurs encourent 15.000 d’amende et un an de prison, pour “mise en danger de la vie d’autrui”. Cette fois-ci, la police n’est pas intervenue et la fête s’est poursuivie en tout impunité jusqu’à l’aube.
“Généralement, la police intervient sur les fêtes clandestines lorsqu’elle est requise par les voisins, notamment pour du tapage. Il n’y a pas eu d’intervention à cette adresse”, a déclaré dimanche matin à l’AFP une source policière.
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