Le porte-parole militaire de la “république populaire de Donetsk” a demandé l’utilisation d’armes chimiques à Marioupol

Après presque sept semaines de combat, la quasi-totalité de Marioupol est aux mains des Russes. Malgré une résistance ukrainienne encore présente, la ville portuaire serait au bord de l’effondrement.

Selon M. Basurin, les dernières troupes ukrainiennes se sont retranchées dans la grande usine métallurgique Azovstal de la ville. Il y aurait jusqu’à 4.000 combattants.

“Si vous voulez prendre Azovstal à Marioupol, vous devez être intelligent, pour éviter de subir des pertes dues aux nombreux couloirs et tunnels souterrains du complexe”, a-t-il déclaré à la télévision russe. “Il ne sert à rien de prendre d’assaut le bâtiment.”

M. Basurin a souligné l’importance de fermer hermétiquement le complexe, en recherchant toutes les entrées et sorties. “Il est possible de le faire”, a-t-il répété. “L'utilisation d’armes chimiques sera alors un moyen de faire sortir les taupes de leurs tanières.”

Le mois dernier, l’usine métallurgique avait déjà été gravement endommagée par des bombardements russes. Lundi, des rapports non confirmés du bataillon Azov ont indiqué qu’un drone avait largué une “substance toxique d’origine inconnue” au-dessus de la ville.

Malgré ses déclarations de lundi, M. Basurin a nié mardi que les séparatistes pro-russes aient un rapport avec cette affaire, rapporte l’agence de presse russe Interfax.

Les États-Unis ont fait état mardi d’”informations crédibles” sur la possibilité que la Russie fasse usage d’”agents chimiques” à Marioupol.

Selon le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, “les forces russes pourraient utiliser différents agents anti-émeutes, notamment des gaz lacrymogènes mélangés avec des agents chimiques” face aux “combattants et civils ukrainiens dans le cadre de leur campagne agressive pour prendre Marioupol”.

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