Le renseignement britannique affirme qu’il est de plus en plus probable que la Russie prépare une nouvelle vague de mobilisation

Selon le ministère britannique de la Défense, plusieurs médias ont rapporté il y a une semaine que les gardes-frontières russes avaient interdit aux travailleurs migrants kirghizes possédant un double passeport de quitter la Russie, car leurs noms figuraient sur une liste de mobilisation.

La semaine dernière, l’agence de presse russe TASS a également annoncé que les automobilistes souhaitant quitter le pays devront probablement bientôt devoir être en mesure de présenter un “visa de sortie” et de réserver une date et une heure pour franchir la frontière. Yevgeny Moskvichev, le chef de la commission des transports de Russie, a soumis un amendement à une loi à la Douma d’État.

Si elle est approuvée, la mesure entrera en vigueur le 1er mars. Elle s’appliquera aux Russes ainsi qu’aux étrangers et aux apatrides. Officiellement, cela devrait seulement rendre le passage de la frontière plus “fluide”.

Après l’annonce de la mobilisation partielle le 21 septembre 2022, plus d’un million de personnes ont quitté la Russie. La plupart ont traversé la frontière vers la Finlande, la Géorgie, le Kazakhstan et la Mongolie.

Selon le ministère russe de la Défense, 300.000 réservistes ont ensuite été appelés à combattre en Ukraine. La moitié d’entre eux auraient été envoyés immédiatement en Ukraine, tandis que les autres auraient été autorisés à suivre une formation.

La Russie ne serait pas encore à court de réservistes, mais il semble peu probable qu’ils soient suffisants pour une nouvelle offensive majeure. Le Times indique qu’après une nouvelle vague de mobilisation, 500.000 soldats russes pourraient être envoyés au front.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, a confirmé la semaine dernière que le décret présidentiel relatif à la mobilisation partielle est effectivement toujours en vigueur. Cela ne concernerait pas seulement le recrutement direct dans l’armée, mais inclurait également d’autres mesures “visant à soutenir le travail de l’armée”, a déclaré l’agence de presse russe Interfax. “Pour cela, le décret reste actif.”

Lorsque le décret a été publié, il a suscité un tollé car il contient un paragraphe classifié qui, selon M. Peskov, mentionnait le nombre de Russes pouvant être appelés. Une source gouvernementale du journal russe indépendant “Novaya Gazeta” a alors affirmé qu’il ne s’agissait pas des 300.000 réservistes officiellement annoncés, mais d’un million, ce que M. Peskov a démenti.

Une autre indication qu’une nouvelle vague de mobilisation est attendue provient de certaines universités, notamment celles de Saint-Pétersbourg et d’Omsk, selon la chaîne Telegram bien informée “Mozhem ob ‘yasnit’”. Les données relatives à l’enregistrement militaire y sont collectées auprès des étudiants, des doctorants et des enseignants. Les étudiants diplômés ont théoriquement droit à un report de la conscription, mais pas les étudiants en cours de formation, ce qui fait d’eux des candidats de choix pour la mobilisation.

“Les autorités russes continueront très probablement à chercher des moyens de mobiliser suffisamment pour remporter une future offensive majeure en Ukraine”, indiquent encore les Britanniques ce lundi. Les agences d’enregistrement et de recrutement militaires seraient déjà en train de se préparer, ajoute “Mozhem ob ‘yasnit’”.

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