Le retour de George W. Bush, au nom du frère

Si de son propre aveux, la primaire du New Hampshire de ce 09 février ne sera pas décisive, Jeb Bush est dos au mur dans la course à l'investiture républicaine. Car la tendance n'est pas à l'optimisme pour l'ancien
gouverneur de Floride qui, lors du caucus de l'Iowa du 1er février, n'a obtenu qu'un délégué en récoltant 2,8% des voix.

Une sixième place loin derrière les Ted Cruz, Donald Trump et surtout, Marco Rubio, son ancien protégé devenu un encombrant concurrent avec qui il partage l'étiquette de modéré du parti. Donné favori quelques mois avant l'annonce de la candidature de Donald Trump, Jeb Bush doit lutter contre la vague "anti-establishment". Celle-ci brouille les pistes et met en difficulté les candidats trop "politisés" des deux principaux partis, en atteste la popularité de Bernie Sanders chez les démocrates.

"Contre la terreur"
Face à cette tendance, Jeb Bush éprouve les pires difficultés avec son patronyme de marquer la rupture comme le promettent d'autres candidats. Du coup, il a décidé d'assumer en appelant, après sa mère Barabara, son frère, George W. Bush, à la rescousse.

"La première compétence d'un Président est de protéger l'Amérique", explique dans un clip de campagne celui qui fut le 43e président du pays. "Notre prochain Président doit être un meneur. Je connais Jeb. Je connais sa bonté et il a les reins solides", ajoute-t-il présentant son frère, images et musiques larmoyantes à l'appui, comme un unificateur, notamment "contre la terreur".

"Je suis qui je suis"
"L'expérience et la capacité de jugement comptent dans le bureau Oval", conclut "double you". Samedi, Jeb Bush avait assumé l'étiquette associée à son nom. "Je suis qui je suis. Je fais partie de l'establishment parce mon frère a été président et mon père a été président", a-t-il déclaré dans les colonnes du Washington Post tout en refusant de s'avouer vaincu. "Nous allons surprendre le monde" a-t-il affirmé, l'air convaincu.

Les derniers coups de sondes semblent devoir atténuer son enthousiasme. Dans un sondage réalisé à une semaine des primaires du New Hampshire, le NY Times le créditait de 10% des intentions de vote. Des projections qui le placeraient entre la quatrième et la cinquième place, loin derrière le super favori, Donald Trump (33 à 35% des intentions de vote).

Reste à voir si le coup de pouce familial lui sera bénéfique pour séduire un électorat que les 14,9 millions de dollars (13,6 millions d'euros) dépensés en publicité pour le seul caucus de l'Iowa ne sont pas parvenus à rassembler.