Le tueur de l'Alabama a expliqué comment il avait tué sa mère

Le forcené qui a abattu dix personnes mardi dans l'Alabama avant de mettre fin à ses jours a laissé une lettre décrivant la manière dont il a tué sa propre mère, ont indiqué jeudi les enquêteurs.

Michael McLendon, 28 ans, "a laissé une lettre, en possession des enquêteurs, décrivant comment il a tué sa mère et annonçant qu'il comptait mettre fin à ses jours", a déclaré Christopher Murphy, chef du département de la sécurité publique de l'Alabama.

"La lettre décrit comment McLendon avait un sentiment de rancoeur envers des membres de sa famille en raison d'une querelle familiale", a-t-il dit, dans un communiqué. McLendon, qui vivait avec sa mère de 52 ans, à Kinston, une petite ville d'Alabama près de la frontière avec la Floride, l'a abattue d'une balle dans la tête, avant de la recouvrir d'une couverture imbibée d'un liquide inflammable, à laquelle il a mis le feu avant de quitter la maison, a rapporté à l'AFP le procureur du comté de Coffee, Gary McAliley. Il a également abattu les trois petits chiens de sa mère et a disposé leurs corps près de la tête et des pieds de la défunte, a-t-il ajouté. Sa mère venait de perdre son emploi dans une usine de conditionnement de viande et McLendon était engagé dans une querelle de longue date avec des proches concernant une Bible familiale qu'il voulait obtenir, a poursuivi le procureur.

Il y a dix ans, il avait tenté d'entrer dans les Marines mais avait été "renvoyé un mois plus tard pour inscription frauduleuse" et avait été brièvement cadet à l'Académie de police mais avait été "libéré" un mois plus tard, a indiqué M. Murphy.

"Les déclarations de McLendon montraient qu'il était déprimé et insatisfait de sa situation. Son rêve était de devenir un Marine puis un policier. Aucun de ces deux rêves ne s'est réalisé", a-t-il ajouté.

Michael McLendon a tué dix personnes mardi, dont plusieurs membres de sa famille, tout au long d'une équipée sanglante dans trois villes voisines de l'Alabama, avant de se suicider dans une usine encerclée par la police. (afp)