Les États-Unis vont priver la Russie de son statut commercial élémentaire
Mise à jourJoe Biden va annoncer vendredi qu’il veut exclure la Russie du régime normal des relations commerciales mondiales en la privant de son statut dit de “nation la plus favorisée”, ce qui ouvrirait la voie à des hausses de tarifs douaniers, a indiqué une source proche du dossier.
La décision finale sur cette nouvelle sanction en réponse à l’invasion de l’Ukraine, qui serait prise en coordination avec le G7 et l’Union européenne, revient pour ce qui concerne les États-Unis au Congrès, a indiqué la même source, confirmant les informations de plusieurs médias américains. Il devrait s’agir d’une formalité puisque le même Congrès, dans un rare élan bipartisan, s’est d’ores et déjà déclaré favorable à une telle mesure.
L’agenda du président américain vendredi prévoit qu’il s’exprime à 10H15 heure locale (20H15 GMT) pour annoncer de nouvelles mesures en réponse à “la guerre non provoquée et injustifiée” de la Russie contre l’Ukraine.
Pierre angulaire du libre échange
La clause de la nation la plus favorisée - qui aux États-Unis porte le nom de “relation commerciale permanente normale” - est une pierre angulaire du libre échange. C’est un principe de réciprocité et de non-discrimination qui régit actuellement l’essentiel des relations commerciales entre États. Ainsi, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) exige que tout avantage commercial - comme une réduction des tarifs douaniers - accordé par un membre est automatiquement appliqué à tous les autres.
Conséquences sur les tarifs douaniers
Concrètement, priver la Russie de ce statut permettrait à ses partenaires commerciaux de lui imposer des tarifs douaniers plus élevés, de manière à pénaliser les exportations russes. Cela dit, la Russie est beaucoup moins dépendante des États-Unis que de l’Union européenne, à laquelle elle vend environ un tiers de ses exportations, contre seulement 5% aux Américains en 2020, selon les données du Fonds monétaire international relayées par Bloomberg.
Cette nouvelle étape s’inscrit dans le cadre des sanctions économiques imposées à Moscou pour faire pression sur la Russie après que le pays a envahi l’Ukraine le 24 février dernier.
30 milliards de dollars
L’an dernier, les Etats-Unis ont importé pour quelque 30 milliards de dollars de produits russes - dont 17,5 milliards de dollars de pétrole brut, une marchandise sur laquelle Washington vient tout juste de décréter un embargo pur et simple. Cette nouvelle sanction viendra s’ajouter à plusieurs salves de mesures occidentales destinées à couper peu à peu les liens économiques et financiers du pays dirigé par Vladimir Poutine avec le reste du monde. Ces sanctions ont d’ores et déjà eu un impact dévastateur sur l’économie russe, au point que le pays est désormais, selon l’agence Fitch, menacé d’un défaut de paiement. Le rouble bat des records de faiblesse tandis que nombre d’entreprises occidentales ont suspendu leurs activités dans le pays.
La guerre en Ukraine a aussi des conséquences pour l’économie mondiale toute entière, qui se remet à peine de la pandémie de Covid-19, en raison notamment de l’explosion du cours des matières premières.
Joe Biden sous pression
Joe Biden, qui a empilé les sanctions, est soumis à une intense pression politique intérieure pour en faire plus. C’est par exemple dans ce contexte qu’il a décidé d’interdire les importations de pétrole russe aux Etats-Unis, une mesure que lui réclamait le Congrès et qui, pour la première fois, a été prise sans coordination avec les Européens. La pression vient aussi de l’Ukraine, qui presse Washington de taper plus durement au portefeuille la Russie, à défaut d’intervenir militairement, ce que Joe Biden a catégoriquement exclu. “Je sais que les Etats-Unis font tout ce qu’ils peuvent pour l’instant mais (...) nous voulons vraiment voir beaucoup plus de mesures être introduites”, a dit vendredi Oleg Ustenko, le conseiller économique du président ukrainien, à CNN.
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