L’huile d'olive espagnole menacée par le réchauffement climatique

Depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois, l’Europe est touchée par une vague de chaleur sans précédent. En Espagne, les oliviers souffrent de ces conditions extrêmes. Pour faire face à ce climat sec et aride, les arbres ne produisent plus d’olives.

En Andalousie, dans le sud de l’Espagne, 80% des plantations ne sont plus irriguées, estime un syndicat d’agriculteurs espagnols, ce qui met en péril la récolte des olives. Selon les experts, cette année, la récolte sur les parcelles non irriguées ne devrait pas dépasser les 20% de la moyenne des cinq dernières années. Sur les parcelles où l’eau est présente en plus grande quantité, elle pourrait s’élever à 50 ou 60%.

Les agriculteurs andalous, tout comme l’ensemble de la région, dépendent fortement des réservoirs alimentés par le fleuve Guadalquivir. Or, selon le ministère de la Transition écologique, ceux-ci ne sont remplis qu’à 30% de leur capacité. Certains, encore moins. Et la pluie n’arrange en rien la situation. Lorsqu’elle s’abat, c’est par trombes et le sol, très sec, n’absorbe pas l’eau.

Ce manque d’eau va avoir une incidence sur la quantité d’huile produite, mais aussi sur sa qualité, les agriculteurs étant parfois obligés de récolter les olives de manière précoce. L’exportation d’huile d’olive représente pas moins de 3,6 milliards d’euros de recette annuelle, pour l’Espagne. 

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