Nouveaux assouplissements au contrôle des capitaux en Grèce

Parmi les mesures les plus spectaculaires, si un ménage rapatrie en Grèce de l'argent placé à l'étranger il pourra en retirer 10%, alors que pour les autres, la limite de retrait hebdomadaire en liquide reste fixée à 420 euros.

Cet amendement vise à inciter au retour dans le pays des fonds qui avaient massivement été transférés à l'étranger après l'arrivée au pouvoir en janvier d'un gouvernement de gauche radicale, et alors qu'Athènes était engagé dans un bras de fer avec ses bailleurs de fonds, UE et FMI.

Contrôle de capitaux en vigueur depuis 3 mois
Le contrôle des capitaux, instauré le 29 juin dans le pays, avait fait cesser l'hémorragie qui s'était emparée du pays fin 2014.

Puis, la fuite de l'argent a continué, en raison de la grande tension régnant entre le gouvernement grec et les créanciers du pays, qui avait fait craindre une sortie de la Grèce de l'euro.

Rien qu'en janvier, le flux négatif sur l'épargne privée s'était établi à 12,8 milliards d'euros. L'instauration du contrôle des capitaux l'a fait chuter à 1,5 milliard. Et en août, alors que la Grèce s'est entendue avec ses créanciers sur un troisième plan d'aide au pays, le solde a été positif pour la première fois depuis septembre 2014, à hauteur de 449 millions d'euros.

Les épargnants détenteurs de tels comptes pourront aussi en retirer 1.800 euros par mois pour leurs frais quotidiens, s'ils ne disposent pas de ce montant sur leur compte courant.

Les investisseurs retrouvent également la possibilité de placer à l'étranger des revenus de dividendes ou de vente d'actions qui avaient été gelés en Grèce par l'imposition du contrôle des capitaux.