Panique dans le ciel américain: le trafic aérien fermé pendant 20 minutes, une première depuis le 11-Septembre

Ce lundi 10 janvier, vers 14h30 dans le fuseau horaire du Pacifique, la FAA a imposé un rarissime “Ground stop order” à tous les avions présents dans l’espace aérien occidental américain, c’est-à-dire le long de la côte ouest jusqu’à Hawaï. Ils avaient ainsi l’obligation d’atterrir immédiatement à l’aéroport le plus proche. Ceux qui n’avaient pas encore décollé devaient quant à eux rester au sol jusqu’à nouvel ordre. Tout est revenu à la normale une vingtaine de minutes plus tard. La décision n’a en revanche pas été justifiée et alimente évidemment désormais toutes les spéculations (suite ci-dessous).

La FAA est restée très laconique et évoqué une simple “mesure de précaution”. L’armée américaine n’a pas souhaité confirmer les rumeurs qui pointent du doigt... la Corée du Nord. Pyongyang a en effet procédé à un nouveau tir de missile balistique le même jour: un missile hypersonique qui aurait touché sa cible “à 1.000 km”, selon l’agence de presse officielle du régime nord-coréen. Le deuxième test d’envergure en moins d’une semaine. Selon le porte-parole du gouvernement japonais, le missile aurait parcouru “environ 700 km et atterri à l’extérieur de la zone économique exclusive du Japon”. 

Selon CNN, le missile nord-coréen aurait atteint la vitesse de Mach 10, soit 10 fois la vitesse du son (12.300 km/h), à une altitude de 60 km, selon la Corée du Sud. Une menace bien plus dangereuse que le tir de jeudi dernier. Les autorités militaires américaines ont-elles interprété l’initiative comme une menace directe contre leur territoire, leurs compagnies aériennes ou leurs citoyens établis ou en transit dans la zone Pacifique? Personne n’a confirmé l’hypothèse qui semble pourtant la plus plausible à ce stade. 

Au même moment, le Conseil de sécurité des Nations unies se réunissait à New York pour évoquer l’essai précédent de la Corée du Nord et que le régime avait déjà présenté comme un “missile hypersonique”. Ce mardi, le département d’Etat américain a condamné le tir et affirmé qu’il constituait “menace pour la communauté internationale”. Il s’agit du troisième lancement par Pyongyang d’un missile hypersonique à vol plané, après celui de septembre 2021 et celui de la semaine dernière, alors que le pays cherche à ajouter cette arme sophistiquée à son arsenal.

La Corée du Nord dit avoir testé un missile hypersonique

La Corée du Nord dit avoir procédé à un tir d’essai de missile hypersonique