Paris Match révèle de nouveaux éléments accablants sur Nicolas Hulot

“Il lui avait donné rendez-vous chez lui, dans son appartement parisien. Elle ne s’est pas méfiée parce que je le connaissais bien”, confie l’ex-ministre, dont le nom n’a pas été dévoilé, à Paris Match. Elle raconte que Nicolas Hulot a essayé d’embrasser sa fille, malgré les tentatives de cette dernière de “le repousser”. Il aurait ensuite “poursuivi la jeune femme autour du canapé”. La victime aurait finalement réussi à s’enfuir “à pieds nus” du domicile de l’ex-animateur d’Ushuaia. “Elle était furieuse, elle l’a raconté ensuite en le traitant de pauvre type. Il avait osé lui dire qu’à lui, on ne disait pas non”. L’ancienne ministre ajoute que sa “fille a été soulagée d’apprendre qu’une enquête a été ouverte” et qu’elle “se tient prête à témoigner devant les policiers”, précise-t-elle. 

L’émission Envoyé spécial, diffusée le 25 novembre dernier sur France 2 avait donné la parole à trois accusatrices. Trois femmes avaient en effet raconté les agressions sexuelles dont elles avaient été victimes. L’enquête télévisée avait en outre présenté le témoignage de la militante écologiste Claire Nouvian et était aussi revenue sur la plainte pour viol déposée en 2008 par Pascale Mitterrand, petite-fille de l’ancien président François Mitterrand, classée sans suite en raison de la prescription des faits.

Deux autres femmes, l’ancienne animatrice Maureen Dor et une ancienne employée de TF1, avaient parallèlement transmis à Envoyé spécial des témoignages écrits accablants. Le lendemain de l’émission, une ex-militante avait également affirmé avoir été écartée de son équipe de campagne en 2011, en vue de la primaire écologiste, parce qu’elle “l’excitait trop”. À l’initiative? Pascal Durand, directeur de campagne et ami de Nicolas Hulot. 

D’après Paris Match, beaucoup de gens “savaient” dans l’entourage, politique et télévisuel, du principal concerné et connaissaient son attitude problématique à l’égard des femmes même si la plupart d’entre eux sous-estimaient manifestement la nature de ses agissements. À l’image d’Audrey Pulvar, ancienne présidente de la Fondation Nicolas Hulot: “Je savais que Nicolas était un homme à femmes qui draguait tout ce qui bougeait”, commente-t-elle sur France inter. L’actuelle adjointe à la mairie de Paris explique d’ailleurs avoir elle-même, “avant sa nomination à la fondation”, été confrontée à “une ‘phase de drague lourde’ à laquelle elle a rapidement mis fin”.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête ce vendredi 25 novembre. Les investigations “s’attacheront à déterminer si les faits dénoncés peuvent caractériser une infraction pénale et si, au vu de leur ancienneté, la prescription de l’action publique est acquise”, a expliqué la procureure de Paris.

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