"Pas d'été arabe sans le soutien de l'Europe"

Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a assuré vendredi que l'Europe entendait "continuer de jouer un rôle clé dans les développements historiques qui prennent place en Afrique du Nord et au Moyen Orient". "Il y aurait eu un printemps arabe sans l'Europe, mais sans nous, il n'y aura pas d'été arabe", a-t-il lancé à l'issue d'un sommet européen.

Les chefs d'Etat et de gouvernement européen des 27 ont évoqué vendredi la situation politique dans leur voisinage arabe, où ils entendent accompagner la transition vers la démocratie.

Sans mettre en place le véritable "plan Marshall" réclamé par certains, les Européens se sont engagés à trouver des fonds pour soutenir des économies fragiles et pour développer les structures démocratiques. La Commission européenne a ainsi annoncé fin mai le redéploiement de plus d'un milliard d'euros en faveur des pays de son voisinage. La Banque européenne d'investissement (BEI) et la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD) ont également été appelées à élever leurs financements au sud de la Méditerranée.

Dans ce contexte, la BEI a conclu avec la Tunisie vendredi un contrat de 163 millions d'euros pour financer la modernisation du réseau routier du pays.

Le 12 juillet prochain, les ministres des finances européens et et méditerranéens se réuniront à Bruxelles, la première fois depuis le printemps arabe, pour faire le point sur les besoins de financement. (belga)