Pastèque et poulet frit: polémique autour du repas “raciste” proposé dans une école new-yorkaise

Il n’a pas fallu longtemps pour que des voix s’élèvent et dénoncent ce repas composé de gaufres au poulet frit et de pastèque. Un repas qui “renforce les stéréotypes négatifs concernant la communauté afro-américaine”. Face au tollé, la direction de le Nyack Middle School s’est excusée pour la maladresse, mais rejette la faute sur son fournisseur, l’entreprise Aramark. “Nous sommes extrêmement déçus par cette situation regrettable et nous présentons nos excuses à l’ensemble de la communauté de Nyack, pour l’insensibilité culturelle dont a fait preuve notre prestataire de services alimentaires”, a écrit le directeur David Johnson dans une lettre adressée aux parents le 2 février. Selon lui, le repas prévu pour le 1er février aurait dû être composé de cheesesteaks (sandwich à la viande et au fromage, spécialité de la ville de Pennsylvanie, NDLR), de brocolis et de fruits.

Aramark s’est également excusé de ce qu’elle appelle une “erreur inexcusable qui n’aurait jamais dû se produire”. Ce n’est pourtant pas la première fois que la société fait polémique avec ses choix de repas, indique la BBC. En 2011, à l’occasion du Martin Luther King Day, le fournisseur a servi des gaufres au poulet frit aux étudiants de l’Université de Californie. En 2018, l’Université de New York a rompu ses liens avec l’entreprise en raison d’une autre “erreur inexcusable” qui s’est produite pour le Mois de l’histoire des Noirs”. Le repas proposé par Aramark comprenait une boisson Kool-Aid et de l’eau aromatisée à la pastèque, ainsi que d’autres aliments utilisés comme stéréotypes racistes.

La pastèque est devenue malgré elle un stéréotype raciste après la guerre de Sécession. Les personnes de couleur ayant tout fraîchement gagné leur liberté, elles ont commencé à monter leur entreprise. Beaucoup d’Afro-américains ont ainsi gagné leur vie en cultivant et en vendant des pastèques. Le fruit a rapidement été détourné de cette symbolique de liberté pour devenir un cliché raciste.