Plafonnement du prix du gaz: l’Europe va-t-elle faire marche arrière?

Ce mercredi, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se rendra au Parlement pour présenter un nouveau paquet de mesures censées apaiser les effets de la crise énergétique. Or, alors qu’un accord avait été annoncé par la ministre fédérale de l’Énergie Tinne Van der Straeten vendredi dernier, le plafonnement du prix du gaz importé en Europe ne devrait finalement pas entrer en vigueur.

Le Guardian évoque un document confidentiel issu des négociations. S'il fait bel et bien référence à une taxe des surprofits générés par le secteur énergétique, rien ne mentionnerait un quelconque plafonnement des prix du gaz et de l’électricité à ce stade. Le site Business AM partage la même crainte. Pour la confirmation ou le démenti, il faudra attendre le discours sur l’état de l’Union, ce mercredi 14 septembre.

La proposition ne fait, il est vrai, pas l’unanimité au sein des États membres de l’UE. La Hongrie, la Slovaquie et l’Autriche avaient notamment fait part de leur appréhension en la matière et redoutaient surtout une réponse sévère de la Russie, en représailles, à savoir un arrêt total et immédiat des livraisons de gaz, conformément aux menaces de Vladimir Poutine.

L’Allemagne juge en outre la mesure susceptible de susciter de profondes divisions au sein des 27.

Selon Tinne Van der Straeten, un accord européen sur le plafonnement des prix de l’énergie avait pourtant été trouvé, annonçait la ministre fédérale de l’Énergie vendredi dernier. “Ou bien TVDS ne sait pas ce qu’elle a négocié ou bien elle a menti sur le résultat”, a réagi Johan Van Overtveldt, député européen N-VA.

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