Plus de 11.000 ex-rebelles intégrés dans l'armée en RDC

Plus de 11.000 anciens membres des groupes armés de l'est de la République démocratique du Congo (RDC) ont intégré les rangs de l'armée nationale au cours des six derniers mois, a rapporté mardi la radio onusienne Okapi, citant des sources officielles congolaises.

Au total, 11.482 éléments issus de tous les groupes armés nationaux ont été identifiés et intégrés au sein des Forces armées des la RDC (FARDC) depuis le 23 octobre dernier, ont indiqué les responsables de la structure militaire d'intégration (SMI) au cours de la cérémonie de clôture de l'intégration des groupes armés au Nord-Kivu qui s'est tenue samedi à Goma, le chef-lieu de cette province.

Cette cérémonie a consacré la fin de l'existence de tous ces groupes amés et mouvements politico-militaires au Nord-Kivu, a précisé Radio Okapi, parrainée par l'ONU.

Une dizaine de ces groupes armés ont signé la déclaration de la fin de leur existence au Nord-Kivu au terme de l'opération de désengagement, d'intégration accélérée et classique de leurs troupes, qui appartiennent désormais au FARDC.

Alors qu'ils avaient ensemble déclaré détenir plus de 21.900 combattants, seuls 11.482 personnes ont été physiquement identifiées par la SMI. La Mission des Nations Unies en RDC (MONUC) a extrait 511 enfants des rangs de ces groupes qui déclarent qu'environ 3.000 autres combattants attendent leur identification.

"Nous déclarons solennellement devant Dieu, le peuple congolais et les institutions de la République, la fin de l'existence de nos groupes armés et mouvement politico militaire et de toutes leurs activité. Les réfractaires seront traités désormais comme des bandits à mains armées et subiront la rigueur de la loi", a déclaré Joseph Asanda, le secrétaire permanent de la commission mixte paix et sécurité du programme Amani (paix) lancé dans la foulée de la conférence de paix de Goma en janvier 2008.

Ces groupes ont toutefois déclaré attendre l'intégration des éléments de leur police au sein de la police nationale congolaise (PNC).
Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, a pour sa part souligné que la seule menace pour la paix dans sa province restait la présence des groupes armés étrangers comme les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), présents depuis près de quinze ans dans la région.

M. Paluku a dès lors demandé à toute la population de se désolidariser de ce groupe qui sera traqué par les FARDC avec l'appui de la MONUC, a conclu Radio Okapi.(belga/chds)