Pont effondré près de Toulouse: un deuxième corps retrouvé, celui du chauffeur de camion
Mise à jourUn deuxième corps, celui du chauffeur d’un camion, a été retrouvé lundi après l’effondrement d’un pont suspendu à Mirepoix-sur-Tarn (Haute-Garonne), ont indiqué à l’AFP le maire et une source proche des secours.
“Le corps, qui se trouve dans la cabine du camion”, tombé dans le Tarn, “n’a pas encore été désincarcéré”, a précisé le maire, Eric Oget. Une adolescente de 15 ans a aussi été tuée dans l’effondrement. Son corps avait été retrouvé dans la matinée.
“A cette heure, on ignore encore les causes précises de l’accident”, a indiqué le ministère de la Transition écologique et solidaire dans un communiqué.
L’inspection de l’ouvrage confiée en 2017 par le département de la Haute-Garonne au Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) - un organisme de l’État - n’avait “révélé aucune faille de sécurité”, a rappelé le ministère.
“Une inspection visuelle réalisée par les services du département en 2018 a confirmé ce diagnostic”, a-t-il ajouté. La ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne et les secrétaires d’État Emmanuelle Wargon et Jean-Baptiste Djebbari (transports) ont fait part de “leur très vive émotion” après ce drame, selon le communiqué.
Une ado de 15 ans décédée
Deux personnes seraient mortes dans l’effondrement du pont suspendu, un drame qui relance la controverse sur la fiabilité des ponts en France. Le procureur de Toulouse Dominique Alzéari a fait état à la mi-journée de la “disparition d’une personne qui est le conducteur du véhicule lourd qui s’est engagé sur le pont”, limité aux véhicules de 19 tonnes maximum.
Il y avait aussi “les occupantes d’une Renault Clio venant en face avec une mère de famille qui a pu surnager et être sauvée par des témoins et, malheureusement, sa fille de 15 ans qui est décédée”, a ajouté le magistrat, qui s’est rendu sur les lieux de l’accident, à Mirepoix-sur-Tarn dans le nord de Toulouse (sud-ouest).
“Nous recherchons actuellement le chauffeur de ce poids lourd et nous vérifions aussi et surtout s’il n’y a pas d’autre véhicule impliqué, ce qui ne semble pas être le cas pour le moment, sous toute réserve”, a-t-il précisé.
Dans un premier temps, les autorités avaient fait état d’un éventuel troisième véhicule avec “probablement” plusieurs disparus. Le fleuve est très profond à cet endroit, plus de 20m, pour 100 m de large, et des plongeurs sont sur place.
Le pont de structure métallique, datant de 1931, avait “fait, semble-t-il, l’objet d’un suivi correct”, selon lui. L’ouvrage ne présentait “aucun problème de structure” lors de sa dernière inspection “détaillée en 2017" selon les autorités locales. Le dernier contrôle a eu lieu en décembre 2018.
“A priori un véhicule lourd”
La préfecture (représentant local de l'État) a fait état d’une personne décédée, trois personnes en urgence relative “dont des témoins qui ont tenté de porter secours aux victimes” et deux urgences relatives “parmi les sapeurs-pompiers”.
Le camion, retrouvé, est “apparemment un porte-char, ce type de véhicule transporte des grues. A priori, c’est un véhicule lourd”, a indiqué le maire de Mirepoix-sur-Tarn, Eric Oget, qui ne sait pas s’il fait plus ou moins que 19 tonnes, la limite autorisée sur ce pont.
“Aucun phénomène climatique récent” ne peut être mis en cause, a-t-il assuré.
“Ces ponts sont interdits aux véhicules de plus de 19 tonnes mais il est fréquent que des camions de plus gros tonnage les empruntent”, a pour sa part relevé le président de la Communauté de communes, Jean-Marc Dumoulin.
“Les bus scolaires venaient juste de passer”
“On le prend tous les jours ce pont. On était loin de s’imaginer que le pont pouvait s’effondrer. Les bus scolaires venaient juste de passer”, témoigne, des sanglots dans la voix, Audrey Laujac, 36 ans, qui habite à 100 mètres.
“On a cru à un crash d’avion”
Un voisin qui habite à 300 mètres du pont témoigne pour La Dépêche du Midi: “J’étais dans ma salle de bains, vers 8 heures, ce lundi matin, et j’ai entendu un énorme bruit sourd. J’ai pris mes affaires pour prendre la route vers mon travail et je me suis engagé en direction du pont de Mirepoix-sur-Tarn. Au moment où je suis arrivé au niveau du pont, on m’a demandé de faire demi-tour immédiatement. C’était la panique. Ce n’est qu’à ce moment-là que j’ai vu que tout s’était effondré. Je n’en reviens pas. Je cours tous les dimanches matin sur ce pont, hier encore j’y étais”.
“On a eu très peur, on a entendu une grosse déflagration, au début on a cru à un crash d’avion”, a précisé le maire de Mirepoix-sur-Tarn Eric Oget. Selon une autre habitante de Mirepoix-sur-Tarn, interrogée par France Bleu, “le pont était le seul axe qui nous reliait à l’autoroute notamment et il était emprunté par tous les habitants de Mirepoix et des communes alentours”.
Ce drame “illustre malheureusement” les conclusions de la mission d’information sénatoriale sur la sécurité des ponts, à savoir qu’il y a “une vraie dangerosité de l’état de nos ponts”, a déclaré son président Hervé Maurey à l’AFP.
Pas répertorié comme un ouvrage sensible
Le Sénat avait mis en place la mission d’information sur la sécurité des ponts après l’effondrement d’un viaduc à Gênes (Italie) le 14 août 2018 à Gênes, qui avait fait 43 morts.
Pour M. Maurey, “un des problèmes est qu’aujourd’hui on ne connaît pas l’état des ponts en France”. La mission d’information a appelé fin juin à “un ‘plan Marshall’ pour éviter un drame”, réclamant un audit des ponts.
Selon les autorités locales, ce pont “n’était pas répertorié comme un ouvrage sensible” et ne bénéficiait pas d’une surveillance particulière.
Le pont, construit en 1931, mesure 155 mètres de long et 6,50 mètres de large. “Une inspection détaillée avait été faite en 2017 et n’avait révélé aucun problème de structure”, avec seulement des “désordres de type évolutif normaux”, d’après la même source.
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