Pourquoi cette semaine s’annonce cruciale pour Trump dans sa course à la Maison Blanche
Une nouvelle conférence de la CPAC, la grand-messe des conservateurs américains, se tient cette semaine au Texas. L’événement s’annonce important, voire crucial, pour Donald Trump, lequel espère bien récupérer son poste à la Maison Blanche dans deux ans.
La Conservative Political Action Conference (CPAC), qui débute ce jeudi, a fait couler beaucoup d’encre ces derniers jours. La question était de savoir si les organisateurs allaient écarter ou non le Premier ministre hongrois Viktor Orban de la liste des orateurs après que celui a suscité la controverse (jusqu’aux États-Unis) avec ses propos sur les “races” européennes et non européennes, qu’il ne souhaite pas “mélanger.” Finalement, Viktor Orban prendra bien la parole à Dallas.
Trump en tête d'affiche
D'autres conservateurs plus ou moins controversés sont également attendus dans la métropole texane, parmi lesquels Steve Bannon, l'ancien stratège de Donald Trump récemment condamné et Eduardo Bolsonaro, qui a réussi à choquer son président brésilien de père en menaçant de revenir aux méthodes de la dictature militaire pour contrer la “radicalisation de la gauche.” Nigel Farage, l’homme du Brexit, sera lui aussi de la partie.
Au total, quelque 130 intervenants tiendront un discours sur l'estrade de l’hôtel Hilton Anatole de Dallas. En tête d’affiche, l’ancien président Donald Trump, qui, comme les fois précédentes, clôturera l’événement dimanche soir.
Lire la suite ci-dessous
Lors de la dernière CPAC à Orlando en février dernier, Trump avait répété avec force que son élection lui avait été volée en 2020. Depuis quelques semaines, le milliardaire semble se rapprocher toujours plus d'une annonce officielle de candidature pour 2024. Son parti espère néanmoins que celle-ci n’interviendra qu’après les élections de mi-mandat, en novembre prochain.
Trump vise la Maison Blanche... et l’immunité
On le sait, Donald Trump n’a pas supporté sa défaite face à Joe Biden et il espère bien prendre sa revanche dans deux ans. De plus, le New-Yorkais aimerait bien récupérer son immunité présidentielle, alors qu’il pourrait être poursuivi pour son implication dans l’assaut du Capitole en janvier 2021. En effet, s'il redevient président, il risquerait tout au plus une nouvelle procédure d’impeachment. Il en a déjà survécu à deux.
Si les observateurs estiment qu'il a peu de chances d’être réélu, Trump est malgré tout toujours en pole pour remporter l’investiture du parti républicain. Comme en février, il devrait remporter le sondage d'opinion de la CPAC (“straw poll”), considéré comme un baromètre important. Mais Trump n'est évidemment pas le seul républicain dans la course à la Maison Blanche. L'étoile montante du parti, le gouverneur de Floride, pourrait être son principal adversaire. Et il est significatif de ne pas le voir à Dallas cette semaine.
Ron DeSantis, 43 ans, s'est fait un nom au niveau (inter)national lors de la pandémie. Le gouverneur de Floride avait en effet supprimé les mesures de confinement à peine trois semaines après leur entrée en vigueur, promettant à la population qu'il ne prendrait plus jamais de mesures aussi sévères pour les libertés individuelles. Sa cote est montée en flèche dans le camp conservateur et il s'était d'ailleurs érigé en principal soutien de Donald Trump.
DeSantis, l’élève qui veut dépasser le maître
Mais lors de la dernière CPAC, le jeune DeSantis a fait cavalier seul. Il s'est déchaîné contre les démocrates, la gauche, les médias de “l'establishment”, les juges activistes, les athlètes transgenres et tout ce qu’il considère comme un mouvement antiraciste et le “wokisme” de manière générale. Sur ses terres floridiennes, DeSantis avait fait du Trump, en somme.
Après son discours retentissant, Ron DeSantis était devenu le favori du camp républicain si Trump ne se lançait pas dans la bataille. Mais alors que l’ancien président laisse désormais peu de place au doute sur sa candidature, DeSantis a fait savoir qu'il ne lui laisserait pas le champ libre. Par conséquent, il n’est plus un allié, mais un adversaire redouté. “Le camp Trump fait des heures supplémentaires pour lui brûler les ailes”, a déclaré une source au mensuel “The New Yorker”. “Ils le détestent terriblement.”
Une occasion en or pour Trump
Cette nouvelle inimitié fait que Ron DeSantis n'a pas été invité à prendre la parole à Dallas cette semaine. Ce qui est surprenant de prime abord puisque sa “note conservatrice” (une note attribuée aux républicains par les organisateurs de la CPAC) n’a jamais été inférieure à 99,31%).
C'est pourquoi cette CPAC s'annonce cruciale pour Donald Trump. L’absence (manifestement exigée par son camp) de son rival est une occasion en or pour lui. On peut donc s'attendre à un discours encore plus dur que d’habitude pour séduire les (ultra)conservateurs américains.
“Un Trump avec un cerveau”
Selon le New Yorker, la bataille s'annonce rude puisque Ron DeSantis ressemble à Trump en tout, mais il est également un bourreau de travail et il connaît ses dossiers à la perfection. Par exemple, le médecin sur lequel DeSantis s'était appuyé pour sa politique sanitaire lors de la pandémie a expliqué que le gouverneur avait lu toute la littérature médicale disponible à l’époque. “Pas seulement les résumés.” L’ancien président pourrait donc affronter un homme décrit comme étant “un Trump avec un cerveau”.
LIRE AUSSI
Gratis onbeperkt toegang tot Showbytes? Dat kan!
Log in of maak een account aan en mis niks meer van de sterren.Aussi dans l'actualité
-
Une crue subite en Chine tue quatre personnes qui étaient en train de se baigner paisiblement
Quatre personnes ont été tuées et neuf autres blessées lors d’une crue subite dans le sud-ouest de la Chine samedi, ont annoncé les autorités locales. -
Independer
Les primes d'assurance augmentent elles aussi : voici comment éviter l'indexation
La crise énergétique a un impact sur le prix de tous les produits dans notre pays. Les assurances en font donc partie et, malheureusement, elles n’échapperont pas aux augmentations de prix. Que faire face à la hausse des primes ? Independer.be vous met sur la bonne voie. -
Montelco
Plus de la moitié des Belges ont encore une ligne fixe : voici combien vous pouvez économiser en vous en débarrassant
En moyenne, un ménage belge avec un forfait 4 en 1 paie 106 euros par mois pour son abonnement internet, télévision, ligne fixe et mobile. Les familles avec un forfait 3 en 1 (sans abonnement mobile) paient 68 euros, selon les chiffres de Statbel. En comparant, chaque famille peut faire de belles économies. Surtout si vous supprimez votre ligne fixe. MonTelco.be a fait le calcul. -
Donald Trump surpris sans maquillage lors d'un tournoi de golf controversé
La dernière sortie de l’ancien président américain n’est pas passée inaperçue. -
Reprise “virulente” des incendies en Aveyron: au moins 1.000 personnes évacuées
Une reprise “virulente” du feu samedi à Mostuéjouls (Aveyron) a brûlé des dizaines d’hectares supplémentaires, selon la préfecture, qui a annoncé l’évacuation préventive d’au moins 1.000 personnes.
-
Trump de retour à Washington: “L’histoire est loin d’être terminée”
Donald Trump, de retour à Washington pour la première fois depuis son départ tumultueux de la Maison Blanche, a livré mardi un discours digne d’un candidat en campagne, flirtant ostensiblement avec l’idée de briguer un nouveau mandat. -
Le parti républicain met en garde Trump: “Si vous êtes candidat, nous ne paierons plus vos frais de justice”
Le Comité national républicain a prévenu qu'il ne paierait plus les frais de justice de Donald Trump si celui-ci venait à se présenter à la prochaine élection présidentielle américaine. Depuis le mois d’octobre dernier, le RNC a déjà versé près de 2 millions d’euros à des cabinets d’avocats apportant une assistance juridique à Trump. Toutefois, le parti soutient toujours l'ancien président. -
Independer
Partez en vacances la conscience tranquille: demandez une surveillance policière
En été, nombreux sont les cambrioleurs qui profitent de l’absence des vacanciers. Vous partez bientôt en vacances et vous voulez éviter les visiteurs indésirables ? Demandez à la police locale de surveiller régulièrement votre habitation depuis l’extérieur, de jour comme de nuit, ce service est totalement gratuit. Vous pouvez également souscrire une assurance vol supplémentaire. Independer.be vous explique comment protéger votre habitation et son contenu.