Pouvoir et extrême gauche se renvoient la balle sur les violences à strasbourg

La majorité de droite au pouvoir en France a mis en cause mardi le rôle du leader d'extrême gauche Olivier Besancenot dans les violences commises à Strasbourg (est) en marge du sommet de l'OTAN, tandis que ce dernier a accusé la police de porter "l'entière responsabilité des violences".

Besancenot, "vitrine légale des casseurs"
Le chef de file des députés UMP (droite, au pouvoir), Jean-François Copé, a condamné mardi "les violences extrêmes auxquelles se sont livrés un certain nombre de groupes d'activistes d'extrême gauche venus de toute l'Europe". "Je constate qu'Olivier Besancenot est très présent dans ces manifestations et que je ne l'ai pas entendu condamner fortement ces violences. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'à un moment, il y a quand même des fils qui se touchent", a-t-il dit.

Le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, avait accusé lundi le leader du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d'être "la vitrine légale des casseurs". Olivier Besancenot, qui a participé à la manifestation contre l'OTAN samedi à Strasbourg, a accusé les autorités d'avoir "tout fait" pour que la manifestation dégénère, estimant que le préfet et la police "portent l'entière responsabilité des violences". Des centaines de casseurs, mêlés à des manifestants contre le sommet de l'OTAN, s'étaient déchaînés dans un quartier populaire de Strasbourg, causant d'importants dégâts.

Le gouvernement met tout sur le dos des manifestants
L'attitude des forces de l'ordre a fait l'objet de critiques de la part de l'opposition de gauche et du maire socialiste de Strasbourg, Roland Ries, qui a accusé la police d'avoir tardé à intervenir. La ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a défendu la stratégie des forces de l'ordre, qui devant "la menace réelle que représentaient des groupes hyper-violents, ont privilégié la protection des personnes". Jugés pour ces dégradations, trois manifestants allemands ont été condamnés lundi à des peines de trois à six mois de prison ferme et deux Français à des peines de prison avec sursis.

Après les violences de Strasbourg et celles qui ont émaillé samedi une manifestation en Corse, le Premier ministre François Fillon a également défendu le rôle des forces de l'ordre, assurant que la police avait "fait son travail". (belga/th)