“Prêt à endosser l'impopularité”, “une réforme nécessaire”: ce qu'il faut retenir de l'interview d'Emmanuel Macron
Emmanuel Macron persiste et signe: la très contestée réforme des retraites doit être appliquée “avant la fin de l’année”, a t-il réaffirmé mercredi, assurant qu’il acceptait “d’endosser l’impopularité”. Lors d’un entretien télévisé de 35 minutes sur TF1 et France 2, le président français a une nouvelle fois plaidé pour une réforme “nécessaire” qu’il ne conduit pas “par plaisir”. Voici les moments marquants.
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Le président Emmanuel Macron a estimé que sa réforme très contestée des retraites était “nécessaire” et devait “entrer en vigueur d’ici la fin de l’année”. “Elle ne me fait pas plaisir, j’aurais voulu ne pas la faire, mais c’est pour ça aussi que j’ai pris l’engagement de la faire. Il n’y a pas 36 solutions”, a déclaré le chef de l’Etat, en souhaitant son entrée en vigueur en 2023 pour que “1,8 million de retraités commencent à être augmentés d’environ 600 euros par an en moyenne”.
“C’est une réforme très difficile. On demande un effort aux gens. J’assume ce moment. Mon seul regret est de ne pas avoir convaincu sur la nécessité de cette réforme”, a-t-il conclu.
Le président Emmanuel Macron s’est dit prêt à “endosser l’impopularité” pour mettre en œuvre la réforme très contestée des retraites, déplorant que les syndicats n’aient pas proposé de “compromis”. “Moi, je ne cherche pas être réélu (...), mais entre les sondages de court terme et l’intérêt général du pays, je choisis l’intérêt général du pays”, a affirmé le chef de l’Etat, ajoutant que “s’il faut derrière endosser l’impopularité aujourd’hui, je l’endosserai”.
Le chef de l’Etat a regretté que les syndicats n’aient pas présenté de “proposition de compromis” sur le texte de la réforme, soulignant que le gouvernement l’a fait, en revanche, “avec le Parlement”.
Emmanuel Macron a considéré que “le projet de toutes les oppositions et de tous ceux qui s’opposent” à la réforme des retraites, “c’est le déficit”, qu’il a comparé à une “formule magique”. “Qu’est-ce que c’est le déficit?”, a interrogé le chef de l’Etat. “Ça veut dire, de fait, que vous choisissez de faire payer vos enfants parce que, aujourd’hui, vous refusez de décider avec clarté et courage”, a-t-il poursuivi.
Alors que de nouveaux rassemblements ont été organisés mardi soir contre la réforme dans plusieurs grandes villes françaises, théâtre pour certaines d’entre elles, dont Paris, de tensions entre forces de l’ordre et manifestants, “on ne peut accepter ni les factieux, ni les factions”, a fait valoir le chef de l’Etat.
“Quand les États-Unis d’Amérique ont vécu ce qu’ils ont vécu au Capitole, quand le Brésil a vécu ce qu’il a vécu (...), je vous le dis très nettement”, a-t-il appuyé, en dénonçant chez des manifestants des “groupes qui utilisent la violence”. “On ne tolèrera aucun débordement”, a-t-il encore prévenu.
Emmanuel Macron a assuré Elisabeth Borne de sa confiance et l’a appelée à “bâtir un programme de gouvernement” et “élargir la majorité”, considérant qu’il n’y avait “pas de majorité alternative”. “Elle a ma confiance pour conduire cette équipe gouvernementale”, a-t-il souligné, en précisant lui avoir demandé “de bâtir un programme législatif, un programme de gouvernement (...) pour avoir à la fois moins de textes de loi, des textes plus courts, plus clairs, pour aussi changer les choses pour nos compatriotes de manière plus tangible”.
Emmanuel Macron a dénoncé le “cynisme” de certaines “grandes entreprises” qui ont dégagé d’importants bénéfices exceptionnels leur permettant de racheter leurs propres actions en Bourse, et leur demandant “une contribution exceptionnelle” pour que “les travailleurs puissent profiter” de cet argent.
“Il y a quand même un peu un cynisme à l’oeuvre, quand on a des grandes entreprises qui font des revenus tellement exceptionnels qu’ils en arrivent à utiliser cet argent pour racheter leurs propres actions”, a déclaré le chef de l’Etat, ajoutant qu’il compte “demander au gouvernement de travailler sur une contribution exceptionnelle”.
Emmanuel Macron a souhaité mercredi “réengager” le dialogue avec les partenaires sociaux sur les conditions de travail, pour entendre “ce besoin de justice” exprimé dans les manifestations contre sa réforme des retraites. Il a promis que la discussion concernerait notamment l’évolution des carrières ou la pénibilité, se tiendrait “dans les prochaines semaines” à partir d’une “méthode” définie dans les “trois semaines-un mois”, et ne prendrait pas la forme de “grand-messes” mais de discussions concrètes”
Retrouvez la retranscription de son interview ci-dessous:
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