Réforme des retraites: pourquoi l’opposition ne réussira sans doute pas à empêcher l’adoption de la loi

Deux motions de censure ont été déposée à l’Assemblée nationale dans la foulée du 49.3 imposé par le gouvernement d’Elisabeth Borne: celle du Rassemblement national (RN, qui a toutefois souligné qu'il signerait toutes les démarches en ce sens) et celle, beaucoup plus ambitieuse du groupe parlementaire Liot, relativement méconnu. Les députés de la formation “Libertés, indépendants, Outre-mer et Territoires” ont en effet mis en évidence la dimension “transpartisane” de leur démarche.

Mais même si elle concentre tous les espoirs, ses chances d’aboutir demeurent néanmoins faibles. En effet, selon BFMTV, chiffres à l’appui, il faudrait que tous les députés de l’opposition ainsi qu’une trentaine de parlementaires LR (Les Républicains) votent le texte. Et là, les choses se compliquent. Premièrement, le président des Républicains, Éric Ciotti , a d’ores et déjà annoncé que son parti ne soutiendrait “aucune motion de censure”. Deuxièmement, il faudra atteindre 287 voix minimum pour assurer l’adoption d’une motion et la mieux placée, la transpartisane, n’en réunirait “que” 257: celles de la Nupes (149), du Rassemblement national (88), éventuellement des députés non-inscrits (+3 ou 4) et donc du groupe LIOT (+15 ou 16).

Bref, l’opposition devrait donc trouver les voix manquantes ailleurs, parmi d’improbables “dissidents” LR ou, encore plus compromis, au sein de la majorité. L’adoption semble dès lors conditionnée à un large mouvement de désobéissance au coeur des partis concernés...

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