Refusant toujours la défaite, Trump organise son premier meeting depuis la présidentielle
Refusant toujours d'admettre sa défaite, Donald Trump organise samedi soir son premier meeting depuis la présidentielle, retrouvant ses partisans pour faire campagne dans une élection sénatoriale cruciale en Géorgie car elle décidera de l'équilibre du pouvoir à Washington.
Le tribun républicain pourrait se livrer à un jeu dangereux devant ses partisans. Celui qui refuse encore de reconnaître la victoire de Joe Biden, près d'un mois après l'annonce officielle, va-t-il passer plus de temps sur scène à crier à la fraude dans un système "truqué", ou à exhorter les électeurs à se mobiliser pour élire les deux candidats républicains au Sénat?
Dans tous les cas, son message sème déjà le doute chez ses fidèles et inquiète des responsables républicains, car les enjeux sont immenses. Le 5 janvier, deux sièges du Sénat américain, aujourd'hui détenus par les républicains, se joueront dans l'Etat de Géorgie lors d'une double élection partielle.
S'ils les perdent, la chambre haute passera sous le contrôle des démocrates, car avec 50 sièges contre 50, la future vice-présidente Kamala Harris pourra, comme le prévoit la Constitution, voter pour départager l'égalité. Et Joe Biden, qui sera investi le 20 janvier, comptera donc sur un Congrès entièrement démocrate pour dérouler son programme. Mais si les républicains conservent la majorité, le futur président devra composer avec un Congrès divisé, le Sénat ayant notamment le pouvoir de bloquer ses nominations et ses grands projets de lois.
Accompagné de son épouse Melania Trump, Donald Trump se mobilise donc avec un "meeting de la victoire" prévu à 19H00 (00H00 GMT dimanche), à Valdosta, en Géorgie, avec les sénateurs sortants David Perdue et Kelly Loeffler. "Nous devons travailler dur pour nous assurer qu'ils l'emportent", a-t-il exhorté cette semaine.
En parallèle, il arrose de critiques les autorités, républicaines, de la Géorgie en les exhortant à revenir sur le résultat de l'élection, pourtant déjà vérifié et certifié, qui a donné la victoire à Joe Biden par une courte avance de moins de 13.000 voix dans cet Etat conservateur. Certains de ses avocats ont même appelé à boycotter ces sénatoriales tant que les "fraudes" qu'ils dénoncent, sans éléments solides à l'appui, ne seront pas éclaircies.
Tout en se projetant vers l'avenir en évoquant une nouvelle candidature en 2024, Donald Trump martèle qu'il faut de nouveau vérifier les bulletins du 3 novembre. Les tribunaux ont pourtant déjà rejeté une myriade de recours en justice présentés pas son équipe à travers les États-Unis contre des résultats donnant l'avantage à Joe Biden. Mais rien n'y fait, pour le tempétueux milliardaire.
"Nous ne faisons que commencer à nous battre", a-t-il encore tweeté samedi, en éreintant la poignée de républicains du Congrès (moins de 30 sur 249) qui ont reconnu la victoire de son rival auprès du Washington Post.
"Déjà décidé”
De quoi faire douter les fidèles trumpistes. Pourquoi investir de "l'argent et du travail" dans les sénatoriales "alors que c'est déjà décidé", a lancé une électrice de Géorgie à la présidente du parti républicain Ronna McDaniel la semaine dernière.
Au premier tour, David Perdue a remporté plus de 88.000 voix d'avance sur son rival démocrate Jon Ossoff. Une large marge mais pas suffisante pour lui donner les plus de 50% de voix nécessaires pour l'emporter en Géorgie.
Kelly Loeffler, elle, a eu plus de 300.000 voix de retard sur son rival, Raphael Warnock, mais elle a pâti, au premier tour, de la concurrence d'un autre républicain qui a raflé près d'un million de voix.
Sur le papier, les deux sénateurs républicains partent donc vainqueurs. Mais avec un électorat désormais plus jeune et plus divers en Géorgie, et des démocrates galvanisés par la victoire de Joe Biden dans cet État qui n'avait pas voté pour un candidat à la présidentielle de leur parti depuis 1992, les espoirs démocrates grandissent. Et toute l'attention politique se tourne vers le "Peach State".
Joe Biden a assuré vendredi qu'il irait aussi faire campagne en Géorgie, sans donner de date. "Il ne s'agit pas simplement de la Géorgie", a mis en garde Barack Obama vendredi, en faisant campagne, en ligne, pour les démocrates. "Il s'agit de l'Amérique et du monde."
Le même jour, le vice-président républicain Mike Pence était dans cet État, où il a tenté, difficilement, de réconcilier les deux messages de Donald Trump, contester la victoire de Joe Biden et mobiliser les républicains: "Nous pouvons nous battre pour notre président et pour avoir plus de républicains au Sénat en même temps.”
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