Replacé en détention, Alexeï Navalny va être jugé ce mercredi pour diffamation
Mise à jourL'opposant Alexeï Navalny, placé en détention depuis son retour en Russie, doit être jugé ce mercredi pour diffamation d'un ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale, délit passible d'amende ou de prison, ont annoncé ses avocats.
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M. Navalny a été arrêté dimanche à son retour de Berlin et incarcéré au moins jusqu'au 15 février dans le cadre d'une procédure pour violation d'un contrôle judiciaire. Il a été placé en détention à Moscou en quatorzaine du fait de la pandémie de coronavirus.
Diffamation d’un “vétéran” de la guerre
Le Comité d'enquête russe avait engagé en juillet une enquête pour diffamation contre M. Navalny, accusé d'avoir diffusé des informations "mensongères" et "injurieuses pour l'honneur et la dignité" d'un vétéran de la Seconde Guerre mondiale. Ce dernier avait exprimé à la télévision son soutien au référendum constitutionnel de l'été renforçant les pouvoirs du président Vladimir Poutine.
Hospitalisation en Allemagne
L'instruction de l'affaire avait été suspendue pendant l'hospitalisation de l'opposant en Allemagne à la suite de son empoisonnement présumé en août, dont il tient le Kremlin pour responsable, malgré les multiples dénégations des autorités russes.
Il risque 5 ans de prison
"C'est au tribunal d'assurer sa venue à l'audience. Y parviendra-t-il du fait de la quarantaine de 14 jours ? On n'en sait rien", a commenté à l'antenne de la radio Echo de Moscou, l'un des avocats de M. Navalny, Vadim Kobzev. L'ancien combattant ayant porté plainte ne sera pas présent, a-t-il ajouté, le plaignant ayant dès l'été demandé que l'affaire soit instruite sans sa présence. Suivant la gravité des faits, la diffamation est passible d'amendes pouvant aller jusqu'à 5 millions de roubles (56.000 euros) et cinq ans de prison. Des peines plus légères, comme des travaux d'intérêt général, peuvent aussi être prononcées.
Examen de la révocation d’un sursis
Autre rendez-vous judiciaire pour l'opposant, le 2 février un tribunal examine la révocation d'un sursis auquel il avait été condamné, ouvrant la voie à ce qu'il effectue une partie au moins de la peine de trois ans et demi de prison à laquelle il a été condamnée en 2014. L'intéressé juge ces deux affaires politiques.
Incarcéré à Moscou
M. Navalny est détenu depuis lundi soir au centre de Matrosskaïa Tichina, prison célèbre de Moscou dans laquelle a notamment été emprisonné l'oligarque devenu ennemi juré du Kremlin, Mikhaïl Khodorkovski.
Il est seul dans une cellule du fait de sa quatorzaine. Selon un observatoire des prisons en Russie, il lui a été remis un matelas, un oreiller, une couverture, des draps, une assiette, une tasse, une cuillère et des produits d'hygiène. Il dispose aussi d'une bouilloire, d'un réfrigérateur et d'une télévision. Ses proches peuvent lui acheter des produits alimentaires.
Moscou se moque des demandes occidentales
Les principales puissances occidentales ont réclamé la libération immédiate de l'opposant et demandent à Moscou de s'expliquer sur l'empoisonnement. Le Kremlin a annoncé dans la foulée qu’il ne “prendra pas en considération” ces demandes. “C’est une affaire totalement intérieure et nous ne permettrons à personne de s’ingérer là-dedans”, a déclaré à la presse le porte-parole Dmitri Peskov. Il a également dénoncé des “appels préoccupants” de l’opposant à protester en masse contre son placement en détention.
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