Reprise partielle du marché des actions à Moscou, après un mois de fermeture

Lors de cette reprise partielle des cotations, avec seulement une trentaine d'actions disponibles (dont celles d'importantes entreprises sous sanctions, telles que les plus grandes banques du pays, Sberbank et VTB), l'indice Moex, libellé en roubles, prenait 9,07% à 09H10, tandis que l'indice RTS, libellé en dollars, perdait 5,28%. Le géant du gaz Gazprom et le groupe pétrolier Lukoil ont connu de fortes augmentations.

La durée des échanges a été réduite à quatre heures. Il est interdit de spéculer sur les pertes de cours. Les investisseurs étrangers ne peuvent pas effectuer de transactions. La Russie utiliserait également des fonds publics pour soutenir artificiellement les actions.

Le 24 février, lorsque les troupes russes ont envahi l'Ukraine, la Bourse de Moscou avait dévissé de plus de 30% et près de 190 milliards de dollars s'étaient évaporés en une journée. Elle avait décidé le 25 février de suspendre la plupart de ses activités.

Fermée depuis par crainte d'un cataclysme boursier, la Bourse de Moscou a entamé lundi une réouverture progressive avec la reprise d'abord des échanges d'obligations d'Etat.

Le gouvernement américain a critiqué la réouverture de la Bourse en la qualifiant de "mascarade". "Une ouverture de marché Potemkine", a ainsi raillé jeudi dans un communiqué le conseiller adjoint à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Daleep Singh.

"Après avoir maintenu ses marchés fermés pendant près d'un mois, la Russie a annoncé qu'elle n'autoriserait le négoce que de 15% des actions cotées, les étrangers n'ont pas le droit de vendre leurs actions et la vente à découvert en général a été interdite", a-t-il ajouté.

"La Russie a clairement indiqué qu'elle allait consacrer des ressources gouvernementales à soutenir artificiellement les actions des entreprises en Bourse. Il ne s'agit pas d'un véritable marché ni d'un modèle durable, ce qui ne fait que souligner l'isolement de la Russie", a conclu l'officiel américain. 

NOTRE DOSSIER COMPLET SUR LE CONFLIT EN UKRAINE