Retraitée expulsée du home: le fils "malhonnête"

Las des deux ans de loyers impayés, le directeur du home de Chaville, dans les Hauts-de-Seine, avait mis la nonagénaire dans une ambulance avec ses affaires afin de la renvoyer chez son fils. Après avoir trouvé porte close, les ambulanciers ont reçu comme directive de la déposer aux urgences, ce qui avait fortement choqué le personnel de l'hôpital. L'adresse indiquée n'était plus d'actualité et le lit de la pensionnaire avait déjà été réattribué, se justifiait alors le directeur de la maison de retraite.

"Je la vois toutes les semaines"
"Elle a été déposée avec ses cartons et sa télé", s'insurgeait lundi son fils Alain Proust, précisant que sa mère se déplaçait en fauteuil roulant et nécessitait une assistance permante. Accusé de ne pas s'occuper de sa mère, il avait rétorqué avoir des photos pour prouver que celle-ci avait passé Noël auprès de lui et disait la voir toutes les semaines, regrettant l'attitude de la maison de retraite.

"Organisez donc un débat, une confrontation entre lui et moi, et vous verrez qu'il sera confondu dans ses mensonges", lui a immédiatement rétorqué Richard Claverie, co-directeur du groupe de Maison de retraite Beausoleil, au micro d'Europe1. En deux ans, "notre équipe a tracé deux visites, l'une d'un frère, François, et l'autre de ce monsieur Alain", a précisé Richard Claverie, qui évoque "malhonnêteté" et "ignominie".

Les enfants ont les moyens
"Je m'indigne ce matin contre les allégations du fils", a-t-il encore répondu. "Je rappelle qu'il faudrait poser les vraies questions dans ce débat: pourquoi une famille ne s'occupe-t-elle jamais de sa mère? Pourquoi des enfants qui ont des moyens, l'un est gynécologue et l'autre conseiller de gestion en patrimoine, ne se sont jamais présentés auprès de nous pour nous payer?". Ils doivent 40.000 euros à la maison de retraite.