Sara et Thomas, les ados radicalisés qui voulaient faire sauter la tour Eiffel
Malgré leur jeune âge, des fiancés radicalisés nourrissaient le fantasme de faire exploser la tour Eiffel. Les deux Français ont été renvoyés en “cour d’assises spéciale pour mineurs”, écrit le Parisien.
Partager par e-mail
Un attentat a été déjoué par les renseignements français en 2017. Les suspects de cet attentat en préparation: Sara Z., originaire de Montpellier, et Thomas S., un jeune d’une ville voisine. Les deux jeunes gens, respectivement 16 et 20 ans, se sont tous les deux convertis sur le web, sans l’appui de leurs parents. Ils font la connaissance l’un de l’autre sur internet, sur un site de rencontres réservé à la communauté musulmane.
En réalité, ce n’est pas l’Islam qui réunit les deux jeunes gens, mais bien leurs idées extrémistes, radicales, et leur fascination pour les auteurs des attentats perpétrés par l’EI en France. Réunis par leur rejet d'une société qui les a déçus, les deux amoureux qui rêvent de rejoindre la terre de Daesh se trouvent un mentor via les réseaux sociaux. Il s’agit de Malik H., qui les “fiance officiellement” et finit surtout de les endoctriner.
TATP
Il aurait ainsi poussé le jeune couple dans son projet de commettre à son tour un attentat-suicide, à la tour Eiffel. Le couple se documente sur les caractéristiques du monument parisien, sur la fabrication d’explosifs, télécharge le “Manuel du P’tit terroriste” et se procure du TATP, entre autres éléments nécessaires à la fabrication de bombes. Le projet est déjà tout tracé, avec l’aide de complices, notamment de Malik, ils veulent d’abord attaquer un “lieu d’alcool”, le “Louvre”, puis se tournent finalement vers la tour Eiffel.
L’idée est que Thomas se fasse exploser, et que sa femme Sara, en épouse de martyr, jouisse d'un statut privilégié une fois arrivée en Syrie. Le couple est suffisamment équipé et décidé lorsque Sara commet un impair et révèle son plan à un policier infiltré dans les filières djihadistes. Le 10 février 2017, alors que ses plans s’accélèrent, le couple mis sur écoute est interpellé, ainsi que Malik H, le facilitateur présumé de l’attaque. Lors de perquisitions, la police découvre suffisamment d’explosifs pour blesser voire tuer sur plusieurs dizaines de mètres.
Déradicalisation
Sara Z., vu qu’elle était mineure lors de la préparation de l’attentat, a été placée en centre éducatif fermé. Le parcours de déradicalisation a été ardu: la jeune fille s’est d’abord posée en victime et a même eu un comportement déplacé avec une proche d'une victime de Mohamed Merah venue lui ouvrir les yeux, en 2017. Depuis, très encadrée, elle aurait évolué et se serait même totalement éloignée des idées radicales. La religion n’aurait même plus de place dans sa vie, pas plus que son ancien petit ami, et elle regrette les faits, relate sa mère. La jeune fille a été libérée.
Depuis la prison de Lille, Thomas S. n’a lui toujours pas lâché prise, ni au niveau de ses idées extrémistes, ni vis-à-vis de Sara Z. Il estime toujours que la jeune fille est toujours unie à lui aux yeux de Dieu et souhaite vivre selon les règles de Daesh à l’étranger. Il nie cependant avoir vraiment voulu commettre un attentat, tout comme Malik H. Les trois suspects encourent 30 ans de réclusion pour leurs projets macabres.
Aussi dans l'actualité
-
Le Renseignement militaire russe responsable du piratage de la campagne de Macron
Des hackers liés au Renseignement militaire russe (GRU) sont impliqués dans le piratage d'emails de l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron lors de la présidentielle de 2017 en France, affirme samedi le quotidien Le Monde. -
Donald Trump: "Les gens doivent tirer la chasse d'eau 10 fois, 15 fois!"
Depuis son arrivée au pouvoir, il y a près de trois ans, Donald Trump dénonce inlassablement les règlementations environnementales, trop nombreuses et souvent inutiles à ses yeux. Après les ampoules à économie d'énergie, moquées lors des meetings de campagne "Make America Great Again", le président américain s'est lancé vendredi dans un nouveau combat: les mécanismes visant à économiser l'eau dans les toilettes. -
Le trafic ferroviaire encore perturbé en France et en Belgique ce week-end
La mobilisation contre la réforme des retraites en France s'installe pour tenter de faire plier le gouvernement. Elle promet un week-end difficile dans les transports, avant une nouvelle épreuve de force mardi et la présentation de la réforme le lendemain. Ce mouvement social aura également des répercussions sur le rail en Belgique ces samedi et dimanche. -
Il avale un produit toxique à l'énoncé de sa condamnation
Un homme de 45 ans, condamné vendredi soir en France à 30 ans de prison pour l'enlèvement et la séquestration suivis de mort d'une jeune femme en 2002, était en réanimation samedi dans un hôpital après avoir avalé un produit toxique. -
Fusillade sur une base navale en Floride: le tireur a-t-il agi seul?
Les investigations se poursuivaient samedi au lendemain de la fusillade qui a fait trois morts sur une base aéronavale de Floride, notamment pour déterminer si le tireur saoudien, en formation militaire aux États-Unis, avait agi seul.
-
Une vague de protestation féministe conquiert le monde: “Le violeur, c'est vous”
Vous l’avez peut-être vu passer sur Facebook, Twitter ou Instagram, la chanson “Un violeur sur ta route” devient peu à peu l’hymne mondial de lutte contre la violence et les abus sexuels envers les femmes. La chanson vient du Chili, où un groupe féministe a lancé un spectacle pour attirer les regards sur un système encore très en place dans le monde hispanophone. -
François Bayrou inculpé pour complicité de détournement de fonds publics
L'ancien ministre français François Bayrou a été mis en examen (inculpé) vendredi soir pour "complicité de détournement de fonds publics" dans l'enquête sur les assistants d'eurodéputés du parti centriste MoDem, a-t-on appris de sources concordantes. -
L’auteur de la fusillade sur la base navale en Floride est un Saoudien en formation militaire
Un homme identifié comme un Saoudien en formation militaire a ouvert le feu vendredi dans une base navale en Floride, trois jours après une attaque similaire à Pearl Harbor, faisant trois morts avant d'être tué par la police. La fusillade a eu lieu dans une des salles de cours de la base aéronavale américaine de Pensacola, a indiqué David Morgan, le shérif du comté d'Escambia, sans préciser l'identité, l'arme ou le mobile du tireur.