Sept morts lors d'un crash d'un avion militaire à Quito

Des secouristes continuaient vendredi à fouiller les décombres pour retrouver d'éventuelles victimes de l'accident d'un avion militaire à Quito, qui a fait au moins sept morts jeudi soir selon un bilan révisé à la hausse vendredi de source officielle.

"Les opérations de sauvetage ont été suspendues jeudi soir (...) mais elles ont repris. Nous estimons qu'il peut y avoir de nouvelles victimes", a déclaré à la presse le chef des pompiers de la capitale équatorienne Atahualpa Sánchez.

L'avion, un bimoteur Beechcraft de l'armée équatorienne transportant cinq personnes, s'est écrasé jeudi soir contre un immeuble d'habitation dans le nord de Quito, à seulement quelques mètres de l'aéroport où il était censé se poser.

"Nous avons récupéré sept cadavres et l'on ne peut pas écarter qu'il y ait davantage de victimes", a aussi déclaré à l'AFP le chef de la police de la ville, le colonel José Rivadeneira. Parmi les victimes figurent tous les occupants de l'avion - trois militaires et deux civils - et deux personnes au sol. Jeudi soir, la municipalité de Quito avait rapporté six morts, dont trois militaires à bord de l'appareil.

L'appareil était utilisé pour des vols d'instruction et revenait de la base aérienne située à Manta (sud-ouest de l'Equateur), alors qu'un épais brouillard entourait la ville de Quito .

Depuis 1988 trois accidents similaires ont été rapportés dans la zone, où les manoeuvres d'atterrissage sont souvent difficiles en raison du brouillard.

La tragédie a suscité de nouvelles interrogations sur la sécurité aérienne à Quito, en raison de la localisation de l'aéroport à proximité des montagnes environnantes et en pleine ville.

Un nouvel aéroport en construction à l'extérieur de la capitale équatorienne fait l'objet d'une polémique entre la mairie et le gouvernement, ce dernier contestant l'attribution du marché à un consortium financé par le Canada.

Cet accident "démontre une fois de plus pourquoi la construction d'un nouvel aéroport est nécessaire. C'est le quatrième accident. L'approche de l'aéroport actuel est extrêmement dangereuse", a affirmé vendredi Gonzalo Ortiz, maire de la capitale. (afp/chds)