Tapie devrait toucher 20 millions d'euros dans l'affaire Adidas

L'ancien homme d'affaires français Bernard Tapie a indiqué lundi qu'il ne devrait pas toucher plus de 20 millions d'euros pour solde de tout compte dans le cadre du litige qui l'a opposé durant 13 ans à la banque Crédit Lyonnais dans l'affaire de la revente d'Adidas.

Un tribunal arbitral avait condamné vendredi le Consortium de Réalisation (CDR), l'organisme public qui gère le passif du Crédit Lyonnais, à verser 285 millions d'euros aux liquidateurs du Groupe Bernard Tapie (GBT). Le Monde affirme dans son édition de mardi que l'indemnité versée par la structure publique à M. Tapie pourrait en fait "dépasser 400 millions" à cause des intérêts qui courent sur ce manque à gagner.

M. Tapie a réfuté cette affirmation, expliquant que le montant du préjudice subi par sa société en 1994 serait certes "actualisé" mais que les dettes dont il est redevable au CDR notamment le seraient également. "Pour que ce préjudice garde sa valeur, la Cour d'appel a estimé qu'il était utile de l'actualiser et d'examiner la fiscalité" qui s'y rapporte, a-t-il dit. "Mais c'est vrai aussi pour les prêts hypothécaires que la banque nous a fait, et c'est pour cela que ça s'équilibre", a-t-il ajouté. "Cette actualisation ne sera pas versée aux liquidateurs car il faut faire la balance entre l'actualisation du passif et l'actualisation de la sanction", a-t-il encore dit.

M. Tapie a été le symbole de la "réussite" et de pratiques douteuses dans les années 1980/1990. Après avoir gagné des fortunes dans les affaires, goûté à la gloire dans le football -il fut patron du club de Marseille, l'OM- brillé en politique puis connu la ruine et la prison, Bernard Tapie s'est notamment reconverti dans l'audiovisuel, le théâtre et le cinéma. (afp)