Tensions avec la Russie, “croissance record” et ambition intacte pour 2024: Joe Biden fait le bilan de sa première année au pouvoir
Les Etats-Unis ont connu une année "de défis" mais aussi de "progrès": Joe Biden a tenté mercredi de minimiser la crise que traverse sa présidence, imputant la frustration des Américains à la pandémie tout en vantant son bilan sur le plan économique. "Je sais qu'il y a beaucoup de frustration et de fatigue dans ce pays", a reconnu le président depuis la prestigieuse "East Room" de la Maison Blanche lors d'une rare et très attendue conférence de presse, à la veille du premier anniversaire de sa prise de fonction.
Droit dans ses bottes, Joe Biden a toutefois écarté un changement de cap, se prêtant plutôt à un exercice de pédagogie. "Cela a été une année de défis mais aussi une année d'énormes progrès", a affirmé M. Biden, citant notamment la campagne massive de vaccination contre le Covid-19. Il a souligné que 75% des adultes américains étaient désormais entièrement vaccinés, contre 1% quand son administration a pris les rênes.
“Croissance record”
Le dirigeant a aussi vanté des "créations d'emplois record", une "croissance record" avec un taux de chômage désormais de 3,9%, contre 6,4% il y a un an. Le démocrate de 79 ans a besoin de trouver un nouvel élan. Il a dû en l'espace de deux mois enterrer deux promesses emblématiques, à savoir rénover l'Etat-providence et protéger par une grande loi l'accès au vote des minorités, pour cause de majorité parlementaire trop courte. Joe Biden a imputé ces échecs aux républicains, reconnaissant qu'il n'avait pas "anticipé" un tel degré d'opposition des conservateurs sur ses projets. Et si le président doit abandonner son ambition d'une vaste réforme sociale, il a toutefois promis mercredi d'en faire passer "de larges pans".
Biden assure qu’il se représentera avec Kamala Harris en 2024
Le locataire de la Maison Blanche a aussi fait le service après-vente de deux législations d'envergure: un plan de relance d'urgence de 1.900 milliards de dollars peu après son arrivée au pouvoir, et plus récemment un investissement historique de 1.200 milliards de dollars dans les infrastructures décaties des Etats-Unis. "Les meilleurs jours de ce pays sont encore devant nous, pas derrière nous", a-t-il martelé. Mais lui reste politiquement envasé: un nouveau sondage Gallup place sa cote de popularité à tout juste 40%, contre 57% à son arrivée au pouvoir.
Joe Biden a annoncé mercredi qu’il choisirait à nouveau son actuelle vice-présidente, Kamala Harris, pour être sa colistière s’il se présente à nouveau à l’élection présidentielle en 2024. “Elle sera ma colistière”, a dit M. Biden. Première femme et première personne de couleur à accéder à la vice-présidence des Etats-Unis, Mme Harris a vu sa cote de popularité s’effondrer depuis qu’elle est à la Maison Blanche.
Inflation et Omicron
Si les statistiques économiques sont impressionnantes, l'inflation est également spectaculaire; or c'est bien ce qui préoccupe les Américains aujourd'hui. Et les progrès de la vaccination ou les efforts du gouvernement pour remédier à la pénurie de tests ne peuvent pas grand-chose concernant l'immense lassitude du pays face à la pandémie, encore aggravée par l'arrivée du variant Omicron.
Contrairement à son prédécesseur Donald Trump, qui s'épanchait et vitupérait abondamment en présence des journalistes, le démocrate évite les interactions prolongées avec la presse. Joe Biden a un peu plus d'un mois pour corriger son image de président englué dans les déconvenues: entre la conférence de presse de mercredi et son discours sur l'état de l'Union, traditionnelle allocution de politique générale des présidents, prévu le 1er mars devant le Congrès.
Après, il sera selon les commentateurs politiques trop tard pour espérer peser sur les élections législatives de mi-mandat, prévues à l'automne, et qui s'annoncent mal pour le parti démocrate. Son équipe plaide pour la patience, en se disant confiante sur le bilan final.
Sur le plan extérieur, là où Joe Biden a promis que l'Amérique était "de retour", ses concitoyens tiennent le président pour responsable d'un départ chaotique d'Afghanistan et s'interrogent sur sa stratégie face aux régimes autoritaires qu'il a promis de défier. A commencer par la Russie, dont la rhétorique et les manoeuvres concernant l'Ukraine ont déclenché une crise inédite depuis la Guerre froide.
Poutine ne veut pas d’une “guerre à grande échelle”
“Ce sera un désastre pour la Russie si elle envahit davantage l’Ukraine”, a déclaré le président des Etats-Unis, mettant en garde contre de “lourdes” pertes humaines sur le champ de bataille et des sanctions “sévères” sans précédent contre l’économie russe. Interrogé sur les intentions du président Poutine, il a répondu: “je pense qu’il ne veut toujours pas d’une guerre à grande échelle”.
Pour autant, “il va tester l’Occident”, et “il va devoir faire quelque chose” et probablement “faire mouvement” vers l’Ukraine d’une manière ou d’une autre, a-t-il prédit. La réaction et l’unité des Occidentaux dépendront de ce que fera Moscou, a reconnu Joe Biden. “Si c’est une incursion mineure”, les membres de l’Otan risquent de se diviser sur l’ampleur de la riposte, “mais s’ils font ce dont ils sont capables avec les forces qu’ils ont massées à la frontière, ce sera un désastre pour la Russie”, a-t-il insisté.
Parmi les sanctions, il a clairement laissé entendre que Moscou pourrait être touché au portefeuille. “S’ils envahissent, ils vont le payer, ils ne pourront plus passer par les banques, il ne pourront faire de transactions en dollars”, a-t-il mis en garde. Le président américain a toutefois tendu la main sur les exigences de la Russie, qui réclame la garantie que l’Ukraine n’adhérera jamais à l’Otan et que les Occidentaux ne déploieront pas d’armes stratégiques sur le territoire ukrainien.
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