Toujours pas de président après trois tours de scrutin en Italie
Le troisième tour de scrutin organisé mercredi au Parlement italien pour élire le président de la République n’a pas permis de désigner un vainqueur, prolongeant l’incertitude pesant sur l’avenir du chef du gouvernement Mario Draghi et de son exécutif.
Quelque 412 grands électeurs sur le millier appelés à s’exprimer (députés, sénateurs et représentants régionaux) ont voté blanc, traduisant l’absence de consensus sur un candidat entre les principaux partis.
C’est le président sortant Sergio Mattarella, 80 ans, très populaire mais qui a exclu de rempiler pour un second mandat, qui est arrivé en tête avec 125 voix.
Quant au chef du gouvernement Mario Draghi, favori pour le poste avant l’élection, il n’a obtenu que cinq voix, les partis étant inquiets à l’idée de le voir quitter ses fonctions.
Un quatrième tour de scrutin aura donc lieu jeudi, avec toutefois un changement notable: la majorité absolue sera suffisante pour désigner un vainqueur, alors qu’une majorité des deux tiers était requise pour les trois premiers tours.
Le président de la République a un rôle essentiellement protocolaire en Italie, mais cette année l’enjeu est de taille: si Mario Draghi était élu, il abandonnerait la tête de son gouvernement reposant une fragile coalition.
Un tel choix pourrait provoquer des élections anticipées, voire faire dérailler les réformes nécessaires à l’obtention des milliards d’euros promis à l’Italie dans le cadre du méga-fonds de relance européen.
L’Italie est la grande bénéficiaire européenne de ce programme, à hauteur de près de 200 milliards d’euros (225 milliards de dollars).
L’élection du président est notoirement difficile à anticiper. Cette élection sans candidats officiels et à bulletins secrets aux allures de conclave est propice aux rebondissements.
“Toujours en lice”
Mario Draghi “est toujours en lice et a encore une chance significative” d’être élu, a estimé Giovanni Orsina, directeur de la Luiss School of Government à Rome.
Le mois dernier, l’ex-président de la Banque centrale européenne (BCE) avait laissé entendre qu’il était disponible pour le poste de chef de l’Etat, mais il est depuis resté silencieux sur la question.
Marco Travaglio, rédacteur en chef du quotidien Fatto Quotidiano, l’a comparé mardi à Francesco Schettino, le capitaine en disgrâce condamné pour avoir abandonné le Costa Concordia lorsque le bateau de croisière avait coulé en 2012 au large des côtes de Toscane.
“Les partis lui demandent de rester (comme Premier ministre) et lui veut s’échapper”, a-t-il écrit.
Aucune formation politique ne dispose aujourd’hui de la majorité absolue au Parlement, mais tous les partis, sauf la formation d’extrême droite Fratelli d’Italia, participent à la coalition dirigée par M. Draghi.
Ce dernier avait été nommé par Sergio Mattarella en février 2021, en pleine récession causée par l’épidémie de Covid-19.
Sous sa houlette, l’Italie a renoué avec la croissance et la campagne de vaccination contre le coronavirus a été couronnée de succès.
Il a également entamé plusieurs réformes (systèmes fiscal et judiciaire, de l’administration publique) réclamées par Bruxelles en échange de près des milliards d’euros de subventions et de prêts de l’UE.
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