Trump prêt à retirer le Soudan de la liste des États soutenant le terrorisme
Donald Trump a ouvert la voie lundi au retrait du Soudan de la liste noire américaine des États soutenant le terrorisme, un tournant aussitôt salué par Khartoum qui réclamait la levée de cette lourde sanction. "Excellente nouvelle! Le nouveau gouvernement du Soudan, qui fait de vrais progrès, a accepté de payer 335 millions de dollars aux victimes américaines du terrorisme et à leurs familles. Une fois versés, je retirerai le Soudan de la liste des États soutenant le terrorisme", a tweeté le président des États-Unis, sans préciser de calendrier.
"Merci beaucoup président Trump!", a aussitôt répondu sur Twitter le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok. "Nous sommes sur le point de nous débarrasser de l'héritage le plus lourd du régime défunt", a dit celui qui dirige un gouvernement de transition depuis la chute de l'autocrate Omar el-Béchir en 2019.
Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo avait évoqué en septembre un projet d'accord prévoyant le versement sur un compte bloqué de ces indemnités soudanaises pour les familles des victimes des attentats perpétrés en 1998 par la nébuleuse jihadiste Al-Qaïda contre les ambassades des Etats-Unis au Kenya et en Tanzanie, qui avaient fait plus de 200 morts.
Le Soudan, jadis paria de la communauté internationale pour avoir accueilli le chef d'Al-Qaïda Oussama Ben Laden dans les années 1990, a été condamné à verser de telles indemnisations par la justice américaine. D'après l'accord, ces fonds ne seront toutefois transférés aux plaignants qu'une fois que le Soudan aura été retiré de la liste noire. Mike Pompeo avait dit le mois dernier que cela interviendrait "très probablement" avant fin octobre.
Parallèlement, Washington a multiplié les pressions pour que Khartoum normalise ses relations avec Israël avant l'élection présidentielle américaine du 3 novembre, comme l'ont fait ces dernières semaines les Emirats arabes unis et Bahreïn. L'administration Trump, sans nier cette demande insistante, assure qu'aucun lien direct n'existe avec la levée des sanctions, mais plusieurs observateurs et médias ont rapporté le contraire. Lundi, ni la Maison Blanche ni Khartoum n'ont évoqué un éventuel accord israélo-soudanais.
"Paix arabo-israélienne”
Malgré des négociations bien avancées, Abdallah Hamdok avait accusé le 11 octobre les Etats-Unis de mettre en danger le chemin vers la démocratie en maintenant son pays sur leur liste noire, semblant ainsi s'agacer d'un revirement ou d'un retard américain. Khartoum assure en effet depuis le mois dernier avoir réuni le montant des indemnités. Le Soudan est depuis 1993 sur la liste américaine des Etats soutenant le terrorisme, synonyme de sanctions économiques et entrave aux investissements.
Ces dernières années, Washington a changé de ton, lorsqu'Omar el-Béchir a commencé à coopérer dans la lutte antiterroriste et joué le jeu de la paix au Sud-Soudan. Les États-Unis ont renoué avec Khartoum déjà sous l'ex-président démocrate Barack Obama, puis engagé un dialogue pour retirer le Soudan de leur liste noire.
La révolution qui a balayé Omar el-Béchir n'a fait qu'accélérer le mouvement. Depuis, Mike Pompeo ne ménage pas son soutien au nouveau pouvoir. Les États-Unis ont "une fenêtre unique et étroite pour soutenir le gouvernement de transition dirigé par un civil au Soudan, qui s'est enfin débarrassé de la dictature islamiste", avait écrit le secrétaire d'Etat dans une lettre à des sénateurs en septembre.
John Prendergast, de l'organisation The Sentry, a appelé lundi le Congrès américain à adopter "une loi pour rétablir l'immunité souveraine du Soudan et mettre fin à son statut de paria", "afin de soutenir la transition vers une démocratie dirigée uniquement par des civils".
Les négociations semblent avoir été compliquées, plus récemment, par le dossier israélien. Abdallah Hamdok avait douché les espoirs américains, en affirmant, lors d'une visite de Mike Pompeo à Khartoum fin août, qu'il n'avait "pas de mandat" pour trancher cette question sensible. Les tractations se sont néanmoins poursuivies en coulisses avec des positions peut-être moins figées, et de possibles divisions sur ce sujet épineux entre les civils et les militaires.
Le général Abdel Fattah al-Burhane, chef du Conseil souverain au Soudan, avait en effet rencontré en février le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, avant de discuter en septembre avec une délégation américaine du "rôle" du Soudan dans "l'avenir de la paix arabo-israélienne".
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