"Tu rigoles moins, maintenant, Sarkozy!"

En Italie, les déboires de Nicolas Sarkozy ravivent le souvenir de l'éviction de Silvio Berlusconi au terme d'un Conseil européen de triste mémoire pour une partie de l'électorat transalpin.

La trahison de Sarkozy
Lâché de toute part, le Premier ministre italien avait en effet été contraint de démissionner pour céder sa place au gouvernement technocratique de Mario Monti et ses mesures d'austérité particulièrement traumatisantes pour la population. Le sourire du président français à Angela Merkel lors de cette célèbre conférence de presse (voir ci-dessous) a refait la Une de quelques journaux de droite, dont Il Giornale, propriété de la famille... Berlusconi. 

"Tu rigoles moins, maintenant!"
"Tu rigoles moins, maintenant, Sarkozy!", lance Il Giornale. Il Tempo renchérit: "Ce Français tout petit qui ne nous a coûté que des ennuis". Le journal conservateur rappelle notamment la responsabilité de Nicolas Sarkozy dans le renversement du régime Kadhafi, sa mort et le chaos libyen qui en a découlé: terrorisme, guerre tribale et migration massive. Une situation tellement ingérable au large des côtes italiennes que certains n'espéraient plus à l'époque que l'avènement d'un nouveau dictateur. 

Présentée comme une opération salutaire, destinée à réinstaurer la démocratie, l'intervention en Libye n'était elle finalement qu'une manière de se débarrasser de Kadhafi, mécène présumé de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, se demande Il Tempo. 

"Petit coq arrogant"
Le journal Libero va même plus loin, relaie Le Courrier international: "Nous nous souvenons très bien du moment où ce petit coq arrogant a ri de Berlusconi, c'est-à-dire de l'Italie, le 23 octobre 2011, proposant ainsi de démonter l'organisation démocratique de notre pays. C'était un ricanement de mépris et de supériorité [...]. Maintenant on comprend mieux: il voulait se débarrasser du seul gouvernement hostile à ses politiques guerrières", dénonce le quotidien à tendance populiste.

Ce n'est pas Silvio Berlusconi qui dira le contraire (voir vidéo ci-dessous)...