Ukraine: Moscou et Washington en conflit au Conseil de sécurité de l'ONU
La Russie et les États-Unis ont commencé à se déchirer lundi au Conseil de sécurité de l’ONU au sujet des troupes massées par Moscou à la frontière de l’Ukraine, les pays occidentaux intensifiant leurs efforts diplomatiques pour éviter l’éclatement d’un conflit militaire.
Juste avant que la réunion ne commence formellement, le président Joe Biden a prévenu que “si la Russie se détourne de la diplomatie et attaque l’Ukraine, (elle) en portera la responsabilité et subira des conséquences rapides et sévères”.
Cette réunion du Conseil de sécurité prévue à partir de 16H00 GMT se tient à la demande des États-Unis et “est une étape décisive pour amener le monde à parler d’une seule voix” sur cette crise, a mis en garde M. Biden dans un communiqué.
Un peu plus tôt à l’ONU, l’ambassadeur de la Russie aux Nations unies, Vassily Nebenzia, a accusé Washington de chercher à “créer l’hystérie” et à “tromper la communauté internationale” avec des “accusations infondées”.
Son homologue américaine Linda Thomas-Greenfield lui a rétorqué que le déploiement de plus de 100.000 militaires russes autour de l’Ukraine menaçait “la sécurité internationale” et justifiait un débat public à l’ONU.
Et Mme Thomas-Greenfield a aussitôt accusé Moscou de vouloir déployer, “preuves” à l’appui, plus de 30.000 militaires supplémentaires au Bélarus, dont le régime est très proche du Kremlin.
Rosemary DiCarlo, secrétaire générale adjointe de l’ONU pour les Affaires politiques a immédiatement réagi: il n’y a “aucune alternative à la diplomatie” dans cette crise. “Il ne devrait y avoir aucune intervention militaire”, a-t-elle ajouté.
Menace d’invasion
De son côté, le président Biden reçoit lundi son allié l’émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, avec qui il discutera de la sécurité gazière de l’Europe et des moyens d’”assurer la stabilité de l’offre internationale d’énergie”, selon la Maison Blanche.
Un entretien téléphonique aura lieu mardi entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et son homologue américain Antony Blinken, a annoncé la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
Face à la menace d’une invasion, Kiev a appelé dimanche la Russie à retirer ses troupes massées le long de la frontière entre les deux pays et à poursuivre le dialogue avec les Occidentaux si elle souhaite “sérieusement” une désescalade des tensions.
États-Unis et Royaume-Uni ont brandi dimanche la menace de nouvelles sanctions contre la Russie.
Londres a indiqué vouloir cibler les intérêts russes “qui intéressent directement le Kremlin”. Moscou a répondu lundi en accusant les autorités britanniques de préparer ainsi une “attaque” contre les entreprises russes.
“Il s’agit d’une attaque ouverte contre le business” russe, a commenté le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, promettant une “riposte” le cas échéant.
Sanctions économiques
À Washington, deux élus démocrate et républicain ont affirmé que le Congrès était proche d’un accord sur un projet de loi prévoyant de nouvelles sanctions économiques contre la Russie.
Parmi l’arsenal de sanctions évoquées, le Royaume-Uni comme les États-Unis envisagent de cibler le gazoduc stratégique Nord Stream 2 entre la Russie et l’Allemagne, ou l’accès des Russes aux transactions en dollars, monnaie reine dans les échanges internationaux.
Face à cette perspective de sanctions, M. Lavrov a indiqué que son pays voulait “de bonnes relations, équitables, mutuellement respectueuses avec les États-Unis, comme avec tout autre pays du monde”. La Russie “ne veut pas rester dans une position où (sa) sécurité est régulièrement violée”, a-t-il poursuivi.
L’Otan se prépare
Moscou est accusée depuis fin 2021 d’avoir massé jusqu’à 100.000 soldats à la frontière ukrainienne en vue d’une attaque.
La Russie nie tout projet en ce sens, tout en réclamant des garanties écrites pour sa sécurité, dont le rejet d’une adhésion de l’Ukraine à l’Otan et la fin du renforcement militaire de l’Alliance atlantique à l’Est.
Cette demande clé a été rejetée par les Etats-Unis cette semaine dans une réponse écrite à Moscou. Le Kremlin a indiqué réfléchir à sa réaction.
Plusieurs pays occidentaux ont annoncé ces derniers jours l’envoi de nouveaux contingents en Europe orientale.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson va proposer cette semaine à l’Otan un déploiement de troupes pour répondre à la montée de “l’hostilité russe” envers l’Ukraine.
Une annonce appréciée par le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg et le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba, qui ont tous deux salué le “leadership” britannique.
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, son homologue allemande Annalena Baerbock ainsi que le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki sont attendus cette semaine à Kiev.
La ministre canadienne de la Défense Anita Anand, dont le pays fournit une assistance militaire à l’Ukraine, y est arrivée dimanche pour une visite de deux jours. Elle a annoncé le déplacement des troupes militaires canadiennes vers l’ouest de l’Ukraine et le rapatriement temporaire de tous les employés non essentiels de son ambassade de Kiev.
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