Un an après le grand confinement de Wuhan: comment s’en est sortie la ville?
C’était il y a un an. Le monde connaissait pour la première un lockdown suite à la propagation du coronavirus. La ville de Wuhan a été confinée après le décès de 17 personnes en Chine des suites du mystérieux virus. Les rapports qui ont suivis étaient tous les jours un peu plus alarmants. Comment s’en est sortie la ville? Aujourd’hui, la métropole bourdonne, les rues commerçantes grouillent de monde et les corps en sueur dansent à nouveau en boîte de nuit. Parfois sans masque buccal, comme si le coronavirus n’avait jamais existé...
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Flashback au 23 janvier 2020. L’Europe regardait vers cette ville où 11 millions d’habitants ont été confinés. Un autre virus asiatique? Les Chinois semblaient n’avoir rien appris du SRAS. Dans notre partie du monde, la vie poursuivait alors son cours...
La Chine a d’abord tenté de minimiser l’ampleur du problème. Quelques médecins et journalistes militants ont tenté de tirer la sonnette d’alarme, mais ont été réprimandés par les autorités. Dans un récent reportage d’ITV, des médecins ont admis, sous couvert d’anonymat, qu’ils avaient effectivement juré de se taire. Le dénonciateur le plus connu, Li Wenliang, qui aurait lui-même été victime du virus en février.
L’aéroport a ensuite été fermé, les transports publics se sont arrêtés et les habitants emprisonnés ont commencé à s’entasser en masse. Des bâtiments entiers étaient hermétiquement fermés, les gens étaient traînés de force hors de leur maison parce qu’ils présentaient des symptômes suspects.
En dix jours, un hôpital d’urgence a été construit. Les images de “ghostbusters” désinfectant les rues avec leurs canons à vapeur sont devenues virales. L’épicentre du coronavirus a été transformé en un rien de temps en une ville fantôme.
Les rumeurs les plus folles ont également circulé. Le virus s’est-il échappé d’un laboratoire? Ou pire, a-t-il utilisé comme une arme par le gouvernement chinois pour frapper l’Occident? L’origine exacte reste cependant un mystère. Les scientifiques pensent maintenant plutôt que le coronavirus a été transmis des animaux aux humains et que le célèbre marché aux poissons de Wuhan n’a servi que de lieu de “super-contamination”.
Le 18 mars a été le premier jour sans nouvelle infection pour Wuhan. Après un lockdown extrêmement sévère de 76 jours, le cauchemar a pu prendre fin le 8 avril. Les habitants ont finalement été autorisés à quitter à nouveau la ville et la “libération” a été célébrée par un impressionnant spectacle de lumière sur les gratte-ciel.
Bien sûr, les règles sont restées strictes. Les voyages n’étaient autorisés que lorsqu’une application donnait le feu vert. Lorsque le 12 mai, six nouveaux cas ont été enregistrés, les 11 millions d’habitants ont été immédiatement testés. De cette façon, une éventuelle épidémie n’avait aucune chance de naître. Une deuxième vague était hors de question.
La vie normale a pu reprendre. Les grands rassemblements étaient à nouveau autorisés, les habitants n’étaient plus tenus de garder une distance physique de sécurité. Des milliers de fêtards sans masque buccal lors d’une fête dans un parc aquatique? L’Europe s’étonnait. Le mois dernier, les discothèques ont d’ailleurs rouvert leurs portes, prêtes à redonner aux jeunes un peu de vie sociale.
Officiellement, 3.869 personnes sont mortes des suites de la Covid-19 à Wuhan, bien qu’en réalité il y en ait sans doute beaucoup plus. Le bilan psychologique est immense.
Les rôles sont maintenant complètement inversés. “Nulle part ailleurs on est aussi sûr qu’à Wuhan. Je serais terrifié si je devais aller aux États-Unis ou au Royaume-Uni maintenant”, pense Wan de Wuhan. “C’était une bonne décision de tout arrêter pour un moment. Dans les rues, tout le monde porte encore un masque, mais au moins notre ville est à nouveau animée”.
Li Xi constate également une différence de mentalité. “Avant, tout le monde se promenait avec un air triste, maintenant la population semble montrer plus de gratitude pour la vie. Cette catastrophe a rapproché les gens”.
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