Un élu des Yvelines quitte ses fonctions et sa ville après des menaces de mort et des insultes homophobes

“Depuis deux ans, en me référant à mon expérience personnelle, j’ai subi onze agressions où moi-même ou ma famille, nous nous sommes sentis menacés jusque dans notre intégrité physique. Là où pendant douze ans, je n’ai jamais connu d’épisode de cette nature”, a expliqué M. Venon lors du dernier conseil municipal mercredi dernier. “Je me suis vu reprocher qui je suis”, a encore regretté l’élu de 38 ans.

“‘Le blanc, quitte ma ville, on est chez nous ici’, c’est ce que je me suis entendu dire avant que l’on me poursuive jusque devant mon domicile pour me menacer de mort”, a-t-il raconté, avant de lancer: “Oui, les citoyens d’origine européenne peuvent faire l’objet de racisme. Et c’est un homme dont tout le parcours politique s’inscrit à gauche qui vous le dit.”

La démission et le discours de l’homme de gauche ont été relayés sur Twitter, entre autres, par des représentants de la droite et de l’extrême droite. Notamment Eric Ciotti, candidat à la présidence des Républicains: “Combien de Français sont dans la même situation? Oui, il existe un racisme anti blanc. Ouvrons les yeux!”

L’ancien candidat à la présidentielle Eric Zemmour a lui félicité le désormais ancien 2e adjoint au maire “d’avoir ouvert les yeux”.

François Garay, le maire des Mureaux, a de son côté remercié son 2e adjoint, condamnant les agressions subies par ce dernier. Comme le rapporte le site d'information locale 78Actu.fr, la démission de Boris Venon, effective en novembre, signifie la fin de sa carrière politique. Le trentenaire était pourtant pressenti pour succéder à M. Garay à la tête de la ville. Il a été chaleureusement applaudi par l’ensemble du conseil municipal.

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